L'histoire :
L'ange Arkel apprécie tranquillement le coucher de soleil avec ses amis, lorsqu'il aperçoit une femme en détresse au loin. Un vaisseau surgit soudain et envoie un fumigène sur la femme, qui perd connaissance. Arkel s'approche et découvre que cette femme n'est autre que son ami d'enfance, Estelle, avec laquelle il passa jadis beaucoup de temps. En grandissant, elle s’était hélas tournée vers des anges plus matures… A présent, deux hommes descendent du vaisseau et capturent Estelle. Pour toute explication, ils demandent à Arkel de se rendre le lendemain au grand havre de la justice. Le lendemain, Estelle y est jugée publiquement pour avoir usé de ses charmes auprès d'autres anges, pour avoir communiqué avec des humains, et surtout pour avoir dansé avec des démons un soir de sabbat. Le verdict est sans appel : elle passera devant l'« annulateur » qui se chargera d'annuler sa divinité d'ange et en fera un démon. On brûle dès lors les ailes de la jeune femme, qui arrive finalement à s'enfuir et à échapper à l'annulateur. Arkel, toujours amoureux d’elle, décide de l'aider. En compagnie de sa protégée, il quitte donc le paradis pour se cacher dans les profondeurs de l'envers. Il lui faudra alors contrer sans cesse le harcèlement de l'annulateur…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En 1983 Marc Hardy (le dessinateur) et Stephen Desberg (le scénariste) créent la série Arkel racontant le combat entre anges et démons, entre paradis et « envers », le tout largement teinté de science fiction et d'heroïc-fantasy. Quatre aventures seront publiées dans le journal de Spirou, avant que la série ne s'arrête en 1986. Les trois premières aventures sortiront en album dans les années 90, aux éditions Palombia. Une quatrième, prévue en diptyque, n’eut que le premier volet de publié. 21 ans plus tard, les éditions Dupuis redonnent une chance à ce diptyque, rebaptisé Ange et diablesses, sortant conjointement les deux parties du diptyque. Car le dessinateur de Pierre Tombal a enfin mis en dessin ce fameux tome 2. En fait, après quelques planches, Hardy s’est rendu compte que son style avait beaucoup évolué en deux décennies et il a donc intégralement redessiné le tome 1 ! C’est la raison pour laquelle les dessins sont assez proches de ceux de sa série fétiche de gags de fossoyeur. Surtout, il se surpasse pour dessiner les monstres et les démons, tous plus effrayants et loufoques les uns que les autres. Alternant les aspects sombres et les rebondissements plus légers, le scénario de Desberg, quant à lui, est certes classique dans cette première partie, mais assez agréable. Largement imprégné de science-fiction (les vaisseaux spatiaux) et d'heroïc-fantasy (traversé des mers ensablées), le récit contient ce qu'il faut d'actions et de rebondissements pour tenir le lecteur en haleine. De plus, la fin de ce premier volet est parfaitement réussie et donne rudement envie de découvrir enfin la suite…
