L'histoire :
Dans les limbes vaporeux du vaste néant post-mortem, Maxence, un gamin, frappe à une grande porte. A l’intérieur, un esprit verdâtre et ondulant, Moudia, lui expose son nouveau job : il va intégrer la brigade fantôme ! Un peu d’action ne peut qu’être bienvenu, car une éternité à errer dans le vide, ça ne doit pas être rigolo tous les jours. Aussitôt dit aussitôt fait, zaaaap ! Maxence se retrouve propulsé sur une île tropicale, le repaire des autres membres de la brigade. Il y a kroum, un gros balèze vêtu d’une peau de bête, mort il y a sacrément longtemps d’une épidémie de Rougeole. Il y a Tang, un chinois tout maigrichou, mort d’une intoxication alimentaire. Et enfin, Belinda, jeune masaï décédée suite à la morsure d’un serpent venimeux appelé Edmond, et qui fait lui aussi partie de l’équipe (il a été décapité par le papa de Belinda suite à son méfait). Une fois ces présentations faites, tout le monde boit un peu de touillotte, une potion infecte mais nécessaire pour passer dans le monde des vivants. La mission consiste alors à trouver l’origine de violentes secousses sous un immeuble, apparemment causées par un esprit de taille extraordinaire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette Brigade fantôme reprend le synopsis global des Ghostbusters, à savoir une équipe constituée pour chasser les fantômes, à la différence près que ladite équipe est cette fois elle-même composée de fantômes. Or, étant donné que cette nouvelle série s’adresse à un jeune public, la brigade se constitue de fantômes de gamins, donc joueurs, turbulents et (paradoxalement) débordant de vitalité. Ces histoires bondissantes de fantôme ne font donc guère frémir ! Ce premier tome « à lire à partir de 6 ans » est composé de 3 historiettes, qui sont autant de problèmes de fantômes que la brigade doit résoudre, dans la joie et la bonne humeur. En deux coups de cuillère à pot, la première nous expose le concept récurrent des missions (Moudia, la touillette et zaaap !) et nous présente les membres bigarrés de cette bande, qui accueillent justement un petit nouveau. Au générique de la série, on retrouve le même duo d’auteurs que sur Shaolin Moussaka (et Ring Circus) : David Chauvel écrit des scénarii rythmés et inventifs ; et Cyril Pedrosa, dompteur de courbes sauvages, met le tout en dessin de manière pétillante. Les amateurs ne verront donc pas d’objection à ce qu’on retrouve la même verve délurée, colorée et loufoque (mais parfaitement cohérente !), aux aventures de l’informe détrousseuse de cadavre… Zaaaap !
