L'histoire :
Chicago, 1929. Les rues de la ville grouillent de monde. A côté d'une baraque à hot-dogs, un gamin danse sur une caisse en bois. Ce kid, c'est Sonny Tuckson et il amuse les passants. Nombreux sont ceux qui lui laissent une pièce. Les habitués du quartier savent qu'il est le fils du marchand de sandwich. Ce jour là, le long du boulevard, les moteurs des bolides alertent les piétons. Le vrombissement d'une Sedan se fait entendre. Sonny comprend que c'est Al Capone. Son père hurle qu'il aille se cacher. Une rafale de coups de feu retentit... Poussé par la curiosité, Sonny regarde malgré tout la course-poursuite. Il regarde un tireur, à la place du passager, envoyer une deuxième rafale de mitraillette, mais quand il se retourne, il voit son père gisant sur le sol. C'est une victime collatérale de la guerre des gangs. C'est un docteur, le dernier client de son père, qui l'envoie chez son oncle, dans le Texas...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La série Origines de Buck Danny se poursuit. Après deux premiers volets consacrés au personnage principal, c'est désormais à Sonny Tuckson que Patrice Buendia et Frédéric Zumbiehl tirent le portrait. Et ce n'était pas rien que d'aller lui coller un background, que de montrer ce que Charlier n'avait jamais développé. Tuckson, c'est un personnage fétiche de la série, un monstre sacré, lui aussi. Les auteurs nous font découvrir avec maestria le passé qu'il ont inventé pour l’éternel kid de la série. On découvre un Sonny qui est le pendant d'un gavroche de la prohibition et on va suivre le parcours de ce môme, qui explique pourquoi on l'a toujours crû texan. L'album commence par une scène en forme de clin d’œil anthologique à la Crime Alley de Batman. Le dessin aussi élégant que rétro de Guiseppe De Luca, son encrage fin et ses ombres qui rappellent Victor Hubinon, nous embarquent immédiatement dans l'aventure de ce gamin. En allant chercher du côté de l'enfance, le duo de scénaristes pose les fondations de sa personnalité : pugnace et intègre. Un brave môme, courageux et honnête. Tuckson est aussi un battant, comme le montre la magnifique couverture, il fait de la voltige et c'est ce qui fait de lui un compétiteur, et non une tête brûlée. Finalement, c'est assez logique avec ce qu'on sait de lui. Les auteurs ont eu l’intelligence de contrebalancer le rôle d'amuseur qu'il prend par la suite dans le trio. Les rebondissements sont nombreux, l'intrigue s'avère solide et cet album nous offre donc un panel complet de sentiments et de spectacle. Pour tout lecteur de Buck Danny, il s'impose, ni plus ni moins, pour connaître les origines du rouquin !