L'histoire :
Buck, Jerry et Sonny viennent de mener à bien une mission aérienne des plus périlleuses, au dessus du territoire soviétique. Ils ont découvert que l'URSS s'apprête à mener une offensive au moyen d'une arme à impulsion électromagnétique, susceptible de couper toutes les communications US. Le fer de lance de cette attaque sans précédent se situe au sein d'un dispositif placé dans un satellite, que les soviétiques s'apprêtent à mettre en orbite. Seule une interception à bord des SR-71 dotés spécialement d'armement peut désormais contrer l'ennemi. Mais l'état-major US ne se doute pas qu'il est espionné et que ses trois meilleurs pilotes vont se jeter dans la gueule du loup...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jean-Michel Charlier n'ayant pu achever le scénario de cette aventure, c'est une trentaine d'années plus tard qu'elle peut voir le jour. Sous la houlette d'Alex Paringaux (fondateur des éditions Zéphyr), en collaboration avec les épouses Hubinon et Charlier, les cartons sont ressortis et l'idée d'un hommage à l'illustre scénariste peut voir le jour. Si Francis Bergèse a repris son crayon pour boucler le tome 1, c'est André Lebras Gil Formosa qui se charge du dessin de ce tome final (Gil Formosa signe cette formidable couverture et aussi les couleurs de l'album). Patrice Buendia et Frédéric Zumbiehl, quant à eux, trouvent le développement et l'issue de cette aventure, qui s'inscrit juste avant l'effondrement de l'URSS. Moins spectaculaire que le volume précédent, celui-ci se distingue par le ton « récit d'espionnage ». On y voit un Jerry Tumbler fait prisonnier et devenant un enjeu politique de taille. D'autre part, la guerre des cerveaux que se sont longtemps livrés les deux blocs est également bien retranscrite. On note donc que cette suite et fin se démarque assez franchement, en mettant nettement l'accent sur l'aspect psychologique des personnages et en s’appuyant sur des enjeux géostratégiques de la toute fin des années 80. Pour les fans de la série, c'est un incontournable. Pour ceux qui y viendraient grâce a ces Oiseaux Noirs, ils embrasseront ainsi tous les codes de la série, même si ce volet n'est pas le plus nerveux des 56 albums consacrés au plus franco-belge des pilotes américains.
