L'histoire :
Désormais, le rônin Musashi Miyazaki forme trois élèves au bushido, les arts et principes moraux que tous les samouraïs doivent observer. En effet, Yuki s’est vu rejoindre dans son enseignement par Jin, la redoutable ninja, et Akira, le guerrier insensible aux armes blanches. Cependant, si les jours se suivent, comme les enseignements, le maître perd patience devant le manque de progrès de ses ouailles ! Yuki met trop de mouvement dans ses attaques, ce qui lui fait perdre son équilibre. Jin manie toujours maladroitement son katana et Akira se repose trop sur son invulnérabilité, ce qui le rend lent et trop souvent exposé aux dangers. Et comme si cela ne suffisait pas, Akira ne cesse de lui répondre au lieu d’accepter ses critiques en silence. Musashi perd patience et préfère se retirer tranquillement pendant une heure pour se calmer. Une fois seul, Akira demande des conseils à Yuki afin d’améliorer sa relation avec maître Miyazaki. Son ami lui confie alors que le maître sait que sa vraie motivation est son béguin pour Jin ; et c’est pour ça qu’il teste sa témérité. Pendant ce temps, le mandarin Lei Zu Chao lance les hostilités afin de prendre le contrôle total du Japon. À l’aide d’un artefact magique, il détruit en quelques secondes la forteresse « imprenable » du col de Nousagi qui résistait depuis des jours face à son armée…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Initialement prévu en quatre tomes, Bushido ne comptera finalement que trois albums ; et cela est bien dommage au regard de la qualité de la série. Toutefois, ne boudons pas notre plaisir, ce troisième opus nous propose une belle conclusion. Dès le départ, on retrouve l’attachant quatuor composé du maître et de ses trois élèves dans un cocktail d’humour et d’art martiaux. En parallèle des aventures insouciantes des héros, une grande guerre s'établie entre des clans alliés et un démon usant de magie pour arriver à ses fins. Une bataille dont Yuki et compagnie deviendront bien malgré eux l’épicentre au fil des événements. Les lecteurs de la première heure auront vite compris que cette conclusion fait adroitement le lien avec l’introduction du tout premier tome. Bref, l’album est plaisant, amusant et très rythmé. Néanmoins, on a également un léger sentiment de résolution hâtive, très probablement lié au fait que la série était censé durer un album de plus, à l’origine. Cela ne nous empêche pas de passer un bon moment de divertissement, aussi grâce à la mise en images de Gorobei. Le dessinateur propose toujours des graphismes et un découpage pêchus tout comme des expressions et des faciès fendards. Même les créatures, qu’elles soient des yökais ou des animaux classiques, ont des têtes et des traits particulièrement amusants. Un très bon clap de fin pour une série pleine de fraîcheur qui aurait mérité d’avoir plus de succès et de longévité…
