L'histoire :
Lorsqu’il quitte Londres pour traverser l’Atlantique, Ethan Ringler a 17 ans. Jeune homme de bonne famille, il a pourtant décidé de ne pas avoir recours à l’argent facile que son grand-père a mis à sa disposition à New-York. A moitié indien de par sa mère, il souhaite avant tout partir en quête de sa tribu d’origine. Il est bien décidé à se prendre en charge tout seul et commence par chercher un travail capable de le sustenter. Installé dans un petit hôtel d’un quartier un peu glauque, il se fait rapidement dépouiller. Il est alors obligé de vendre l’une de ses deux armes, des revolvers peu courants avec chargeurs dans la crosse, pour pouvoir payer sa chambre. Après avoir habilement empêché qu’une altercation dans un saloon ne tourne au vinaigre, le patron lui propose de devenir barman. Mais grâce à sa petite prestation, il s’est fait remarquer auprès de Van Rhinelander, un homme d’affaire des plus suspects. Ce dernier lui propose alors d’entrer à son service en tant que garde du corps…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Premier tome d’une nouvelle saga, Tecumska sert essentiellement à mettre en place une ambiance, une époque et des protagonistes crédibles. En tête, le jeune héros autour duquel se cristallise le scénario de Denis-Pierre Filippi (Le croquemitaine, Marshall…), se distingue des rôles habituels de jeunes premiers, en faisant preuve à 17 ans d’une certaine maturité. Certes, son courage frise parfois l’inconscience, mais on le sent d’emblée sur la bonne voix pour s’accomplir pleinement. Sa quête personnelle se développera au fil des albums parallèlement à l’histoire des Etats-Unis. Parfaitement documenté sur l’époque, Gilles Mezzomo (Luka, Le roi vert) semble avoir apporté un soin particulier sur le graphisme, pour rendre au mieux la rigueur des mœurs. On y sort son flingue pour un rien, les bas quartiers sont répugnants et le peuple indien est en pleine déchéance. Y’a pas photo, on est dans un western impitoyable…