L'histoire :
À bord d’un avion de ligne, deux hôtesses de l’air se moquent gentiment de leurs clients de première classe qui se plaignent que leur champagne est tiède ou encore que le caviar est un peu salé. Soudain, des pirates de l’air armés jusqu’aux dents débarquent en première classe et annoncent qu’ils veulent voir le pilote de l’avion ! Effrayées, les deux hôtesses se réfugient dans le cockpit pour prévenir pilote et co-pilote. Rapidement les bandits sont à la porte et menacent de la détruire si on ne leur ouvre pas ! Alors que l’équipage hésite encore sur la manière d’aborder les choses, l’un des pirates met sa menace à exécution… Les preneurs d’otage ordonnent ainsi au pilote de se rendre à Paris afin qu’ils puissent jeter des tracts au-dessus des Champs-Élysées. Ce dernier leur explique que l’appareil n’a pas assez de carburant pour se rendre à la capitale française. Loin d’abandonner, les pirates demandent alors de garder la destination prévue et de se contenter de faire le plein avant de redécoller immédiatement vers Paris. Néanmoins, ayant remarqué l’attrait qu’ont les pirates pour le champagne, l’équipage a une toute autre idée en tête pour mettre fin à cette prise d’otages. Ils offrent une tournée générale de champagne et profitent du moment et de l’effet de l’alcool pour mettre hors-jeu les pirates. Hélas, rien ne se passe comme prévu…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sans conteste l’une des séries familiales les plus réussis de ces dernières années, Frnck plait autant pour le divertissement humoristique qu'il apporte que pour son côté surprenant. Ce huitième tome ne déroge pas à la règle : Olivier Bocquet démarre son récit au cœur d’un avion de ligne pris en otage par des pirates de l’air. Si on comprend rapidement que cet avion n’est ni plus ni moins que celui que Franck et ses amis ont découvert – au cœur d’un camp fortifié, en pleine préhistoire – à la fin du tome précédent, cette mise en abîme est captivante et aussi très drôle. En effet, le scénariste insuffle beaucoup d’humour et de second degré dans cette situation aussi grave qu’effrayante. Puis, revenu en pleine préhistoire, le récit ne ralentit pas la cadence avec des révélations sur les origines de Kenza, avant de passer en mission sauvetage pour libérer la tribu qui a accueilli le héros au tout début de la série. Une tribu retenue captive par un tyran au visage bien familier… Bref, ce récit est une vraie réussite et plaira sans problème aux lecteurs de la première heure. On conseillera néanmoins à ceux qui ne connaissent pas la série de lire les albums précédents sous peine de rater pas mal de choses… Aux dessins, Brice Cossu reste sur la lignée des albums précédents avec un dessin qui emprunte autant aux mangas qu’à la BD franco-belge. L’ensemble permet de renforcer le ton drolatique des situations comme le dynamisme des événements, via un découpage moderne et cinématographique. Le tout est finalisé par les couleurs expertes de Yoann Guillo. Une série tout simplement géniale !