L'histoire :
Le célèbre entrepreneur Frédéric Hamilton de Rose-Grange se rend à Scotland Yard pour faire part de ses cauchemars qui lui semblent bien plus réels qu’il ne le pensait de prime abord. Il ne s’attend pas à tomber face à un policier dédaigneux lui conseillant de laisser tranquille le Yard et d’aller consulter un neurologue… Heureusement, dans son malheur, Hamilton a la chance de croiser le détective privé Harry Dickson dans les locaux. Ce dernier s’intéresse plus sérieusement aux préoccupations de l’homme. Le privé lui demande de tout lui raconter depuis le début. Tout a débuté dix jours auparavant lorsqu’Hamilton a rêvé qu’il se trouvait dans un tribunal face à onze hommes masqués faisant partie de « la cour de l’épouvante » pour y être jugé. Ne s’inquiétant pas outre mesure au réveil, Frédéric a cauchemardé de nouveau trois jours plus tard. Cette fois, le juge lui ordonnait de se débarrasser de sa fortune dans la vraie vie. Suite à son refus, l’homme a enchainé les mauvais rêves où il est torturé pour être forcer à se séparer de son argent. Des rêves dont la douleur est bien réelle ! Hamilton a alors consulté plusieurs spécialistes qui n’ont rien décelé de neurologique chez lui… Harry et son ami inspecteur Goodfield se rendent alors au domaine de Rose-Grange pour enquêter tout en servant de garde rapproché à leur nouveau client…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Surnommé le « Sherlock Holmes américain », bien qu’il officie à Londres, Harry Dickson – un héros de littérature créé par le belge Jean Ray – revient pour une seconde adaptation BD. Cette fois, le duo composé de Doug Headline et Luana Vergari adapte la 104ème aventure imaginée en 1933 par Ray et intitulée La cour d’Épouvante. Dans cette enquête, le privé se rend dans une demeure où un client subit des cauchemars des plus réelles. Alors que les événements ont une apparence paranormale, Dickson comprend rapidement qu’une personne de chair et de sang se trouve bien derrière tout ça et veut récupérer la fortune de son client. Une affaire qui pourrait bien lui faire croiser la route de son ennemi de toujours : Mysteras ! Découpée en huit chapitres, cette seconde aventure se révèle moins emballante que la précédente, car elle donne un sentiment de répétition, lorsque le héros fait des aller-retours entre Londres et Rose-Grange. Cela reste cependant plaisant pour les amateurs de série policière, même s’il existe mieux dans le genre… Aux dessins, Onofrio Catacchio rend un bel hommage aux séries du siècle dernier avec sa patte vintage, qui n’est pas sans rappeler les débuts de Blake et Mortimer ou de Bob Morane. L’ensemble est mis en couleurs par Hiroyuki Ooshima. Un album au scénario en demi-teinte.
