parution 02 octobre 2020  éditeur Dupuis  collection Aire libre
 Public ado / adulte  Mots clés Science - fiction

Inhumain

Des naufragés stellaires découvrent une planète habitée par une humanité revenue à l’état sauvage. Une planète qui grignote petit à petit leurs consciences… Une œuvre de SF riche en questions philosophiques sur le sens et le destin de notre civilisation.


Inhumain, bd chez Dupuis de Bajram, Mangin, de Rochebrune
  • Notre note Yellow Star Yellow Star Yellow Star Yellow Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Yellow Star Yellow Star Yellow Star Yellow Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

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    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Yellow Star Yellow Star Yellow Star Yellow Star

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    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Dupuis édition 2020

L'histoire :

Un vaisseau spatial fonce tout droit vers une planète rouge. A son bord, les cinq humains sont euphoriques, ivres de joie à l’idée d’arriver sur cette planète trop belle. Le robot humanoïde Ellis comprend qu’ils sont psychologiquement influencés, piégés par une puissante influence télépathique néfaste, mais Ellis n’est pas programmée pour contrevenir aux décisions des humains. Le vaisseau se crashe donc dans un océan de la planète. La capitaine, Tafsir, Hiroshi, Miller et Malika reprennent alors instantanément leurs esprits, se demandant comment ils ont pu en arriver à un tel accident. En s’enfonçant dans l’océan, le vaisseau prend l’eau. Il faut l’évacuer d’urgence. Ils enfilent rapidement des scaphandres et empruntent un sas, direction la surface. Mais c’est trop tard pour Miller, qui meurt dans l’implosion du vaisseau, sous la pression. Les quatre humains survivant et le robot Ellis regagnent la surface avec l’aide providentielle de centaines de méduses géantes. Ils sortent de l’eau de nuit, sur une plage qui ressemble à un littoral exotique terrestre. Ils sont accueillis par des centaines d’indigènes humains, comme préhistoriques ! Ils en déduisent que l’air est respirable et cette planète tout à fait hospitalière. Ils sont aimablement invités dans leur langage rudimentaire à partager un repas. Ces humains sauvages, mais paisibles, sont entièrement dévoués à une sorte de dieu qu’ils appellent le « Grand Tout ». Ils semblent provenir d’un très ancien naufrage de navette, et avoir tout oublié de leurs origines, de la civilisation…

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

L’album qui se trouve derrière la couverture la plus excitante de l’année tient-il ses promesses ? Indubitablement, magnifiquement, oui. Le point de départ est cosmique, très Universal War. On est d’emblée embarqué dans un vaisseau de colons humains – une base certes classique en science-fiction – mais en perdition, car aimanté par un pouvoir psy, promis à un crash sur une planète inconnue, façon Alien. Une équipe de 5 survivants, dont un robot (façon Alien…), se retrouve alors face à une humanité revenue à l’état sauvage (et non à des aliens…). On découvre alors que cette humanité répond à des préoccupations de survie mécaniques. Soumise à une puissance divine, elle a perdu sa liberté et la conscience de celle-ci. Et tour à tour, l’entité grignote le libre-arbitre de chacun des personnages, à mesure qu’ils descendent au sein d’une infrastructure – on pense aux cercles des enfers ou à l’arbre de vie Yggdrasil de la mythologie scandinave. Chaque niveau apporte un élément du puzzle, jusqu’à parvenir à un dénouement et une conclusion fort sensés. Ce faisant, le couple Valérie Mangin / Denis Bajram pose ainsi d’excellentes questions philosophiques sur ce qui fait société ; et la responsabilité des libertés individuelles au sein d’une civilisation. Et quid du poids des croyances dans cette liberté ? En accédant au savoir et à la liberté d’en user, l’humanité s’auto-condamne-t-elle irrémédiablement ? Science sans conscience… certes, mais à partir de quel degré de science et de conscience cela commence-t-il ? On va arrêter là, au risque de trop spoiler, ou de rendre chèvres les profs de philo. Cette grande œuvre de science-fiction est réalistiquement mise en images par Thibaud de Rochebrune, qui accorde la profondeur et la dimension métaphysique idoines au décorum futuriste. Une super couv, un scénar puissant, un dessin vertigineux… un strike !

voir la fiche officielle ISBN 9791034733026