L'histoire :
Jacques était un lézard tout ce qu’il y a de plus normal, jusqu’à ce que des militaires décérébrés lui balance sur le paletot une mini-bombe atomique. Il a aussitôt pris taille humaine et s’est retrouvé doué de parole ! Heureusement, Jacques est super gentil, ce qui ne l’empêche pas de faire peur à tout le monde, dans la ville où il se retrouve aujourd’hui. Il a trouvé refuge auprès d’une gentille mamie qui lui fait du foie de veau (Jacques raffole du foie de veau) et il est heureux d’habiter chez elle. Il y a un hic : Jacques est somnambule et la nuit, il pille le frigo. Le petit-fils de la mamie s’inquiète aussi parce qu’en ville, il y a un « monstre » qui terrorise la population (il y a des super reportages là-dessus à la télé). Il pense que peut-être, c’est Jacques. Il décide donc de consulter un psychologue pour animaux… d’abord tout seul, pour savoir si ça va servir à quelque chose… puis avec Jacques, qu’il déguise pour traverser la ville. Il lui attache son nez énorme contre le ventre, lui met un large manteau, un chapeau et des lunettes avec un faux nez. Le problème, c’est que quand le faux nez tombe et que Jacques essaie de le raccrocher avec ses petits bras qui sortent de son manteau, ça terrorise les passants. Et dans la confusion, Jacques se perd en ville. Il trouve alors un gentil cambrioleur de banque qui le prend sous son aile, sans savoir, bien sûr, qu’il a affaire à un lézard géant génétiquement modifié…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A partir d’une idée toute simple et savoureuse, Libon nous livre déjà le troisième tome des pérégrinations urbaines de Jacques, son petit lézard géant. En gros, il ne se passe rien de bien nouveau par rapport aux précédents opus : Jacques est gaffeur et naïf, quoique franchement ballot, et son allure monstrueuse est le déclencheur de toutes sortes de péripéties. En effet, il y a un peu de Alf (la série TV de la fin des 80’) dans ce Jacques… De chez la gentille mamie, il se retrouve cette fois accointé avec des cambrioleurs, puis embarqué dans la cabane forestière de deux chasseurs. En marge de ces aventures, les flics, les militaires et le monde médiatique rivalisent de crétinerie et d’incompétences pour ne surtout jamais le choper. La vraie plus-value de la série demeure comme toujours dans les dialogues jouissifs de niaiserie… qui collent bien sûr à al perfection aux tronches caricaturales débiles dont Libon a le secret. Sa patte artistique un peu épaisse semble toute simple, mais elle est drôlement maîtrisée et parfaitement ajustée au ton, bon enfant mais néanmoins bidonnantes (un créneau extrêmement difficile à trouver), de ces aventures humoristiques. Reste à savoir combien de tomes peut durer cette même recette…