L'histoire :
Au prises aux inondations, les pompiers sont débordés et ne savent plus où donner de la tête. La police est donc appelée en renfort pour leur prêter main-forte. C’est Arthur – l’agent 212 – qui est chargé de se rendre dans la zone sud pour vérifier que tout le monde a bien été évacué. À bord d’une barque et armé d’une rame, l’agent grommelle tout en criant afin de voir si quelqu’un traîne encore dans le coin. Au dernier moment et alors qu’il s’apprête à repartir dans l’autre sens, Arthur entend une personne qui crie : « La fin est proche ! » Suivant la voix, il tombe nez à nez avec le suicidaire, un énergumène qu’il a déjà croisé à de nombreuses reprises lors de ses interventions…Sachant qu’il sera difficile de le convaincre de renoncer à sa nouvelle tentative de suicide, Arthur ne perd pas de temps et empoigne l’homme. Il lui ordonne de s’installer dans sa barque et de ne surtout plus bouger ! Hélas, même si le suicidaire semble coopératif, l’agent 212 perd sa rame alors qu’un courant emporte leur moyen de transport. La vitesse accélère et le courant les entraine très vite et inéluctablement vers un pont impossible à franchir à cause du niveau trop haut de l’eau. Pendant qu’Arthur ferme les yeux et croise les doigts, le suicidaire arbore un grand sourire. L’impact est imminent…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
De son propre aveu, Daniel Kox se qualifie de lent, voire très lent. Force est de constater, en retrouvant son héros plus de quatre ans après son dernier album, qu’il n’a pas vraiment tort. Néanmoins cette « lenteur » permet d’éviter l’écueil de la lassitude ressentie pour beaucoup d’autres séries humoristiques à la parution annuelle. Aux dessins, Kox assure toujours autant pour mettre en scène son anti-héros dans des gags caricaturaux et ultra-expressifs. Dans le plus pur style franco-belge « gros nez », le dessinateur offre une vraie plus-value visuelle aux gags imaginés par son comparse Raoul Cauvin. Côté scénario justement, il y a, comme souvent, à boire et à manger. Si certains gags souffrent d’une fin trop prévisible ou sembleraient plus efficaces en étant raccourcis, d’autres sont au contraire très plaisants, comme ceux où la belle-mère d’Arthur en prend pour son grade alors que c’était plutôt le contraire jusqu’à présent. On retrouve aussi plusieurs gags mettant en scène l’homme suicidaire qui a déjà croisé à de nombreuses reprises le chemin d’Arthur. Bref, même si cet album n’est pas parfait, il est tellement rare de pouvoir profiter de gags de l’agent de police le plus connu du 9ème art qu’on ne boude pas son plaisir à la lecture de ces 44 pages de gags.