L'histoire :
Le royaume d'Enegaur comptait un prince très ambitieux. Il convoitait un objet légendaire, qui pourrait lui permettre d'obtenir un grand pouvoir : l'épée de Zgangver. La légende raconte que la personne qui s'emparerait de cette épée deviendrait immédiatement un monarque, incontesté et incontestable. Le prince parcourut des années durant des kilomètres et des kilomètres de forêts, de plaines et d'océans. Il finit par arriver à la grotte d'un dragon et s'empara de l'épée tant convoitée. En rentrant à Enegaur, il devint roi. Dès lors, il ne quittait plus son épée, qu'il ne sortait quasiment jamais de son fourreau. Seulement lors de rares occasions. Et ce jour est venu. Le soleil brille et le roi découvre une immense piñata. Il sort l'épée de son fourreau, se fait bander les yeux et commence à s'agiter gaiement en espérant perforer la piñata pour récupérer les friandises. Un grand bruit résonne et le stoppe net. Il retire son bandeau et découvre sa précieuse épée tordue. Dans la précipitation, il a cogné l'épée de sa propre statue, érigée en son honneur. Impossible de la laisser dans cet état et surtout d'admettre publiquement la nature de l'incident... Avec sa garde rapprochée, il se rend donc chez un forgeron, qui travaille avec sa fille. Il lui demande de la réparer, car il a, soi-disant, eu un accident de chasse. Le forgeron accepte de rendre service au roi et missionne sa fille sur l'une des étapes. Seulement, lorsqu'elle en parle à ses amis et leur montre la prestigieuse épée, celle-ci est volée par un ptérodactyle qui passe par là...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Marc Dubuisson scénarise cette nouvelle série pour la jeunesse, accompagné au dessin par Di Leo, illustrateur et concept-artist, qui a travaillé à la fois pour le monde de l'animation, du jeu vidéo et du jeu de société. Cela se voit directement : les illustrations rappellent beaucoup les univers croisés des dessins animés et des jeux vidéo. Tant dans le style graphique, rond, coloré et numérique, que dans l'expressivité des personnages et dans les cadrages. Ils sont souvent en plans rapprochés, les décors peuvent se faire oublier au profit des focus sur les personnages. On pourra trouver un aspect très lissé dans la colorisation, qui manque parfois de relief. Côté scénario, on retrouve le ton léger et humoristique du scénariste, avec quelques petits ajouts de blagues en arrière-plan qui feront sourire les parents. Plusieurs personnages évoluent dans un monde imaginaire de médiéval-fantasy. Ils doivent retrouver le plus rapidement possible l'épée du roi qu'ils ont perdue, alors qu'elle était envoyée en réparation. Ils vont vivre mille et un rebondissements, tous plus improbables les uns que les autres, et qui, pourtant, se déroulent tout seuls. Le scénario reste malgré tout assez classique, avec une base de récit d'aventure pour la jeunesse, même s'il est frais et pétillant. Certaines péripéties sont prévisibles. Cette BD convaincra sans peine le jeune lectorat.
