L'histoire :
Depuis que ses parents ont divorcés, François a pris l'habitude de voir son père arriver en retard à la sortie de l'école car ce dernier… l'a tout simplement oublié. Mais aujourd’hui, il bat un nouveau record, avec un retard de 2 heures et 18 minutes ! En plus, ce dernier ne s'excuse même pas, bien au contraire. Dès qu'il arrive à la maison, Bernard se remet au travail afin de trouver un slogan accrocheur pour une célèbre marque de stylo. Se sentant totalement délaissé, François décide de lui laisser le week-end pour se rattraper, comme ultime délai. Dans la nuit, alors que François dort tranquillement dans sa chambre, un homme mystérieux sort de l'oreille de son père, qui s'est endormi sur sa table de bureau. L’homme avance la sonnerie du réveil de deux heures, avant de retourner d'où il vient. À l'intérieur de l'oreille, il prend un ascenseur et se rend au bureau du temps où se trouve un despote court sur pattes, qui le remet en place à cause de ses deux secondes et trois centièmes de retard. Le lendemain matin, François retrouve son père au même endroit qu'il l'a laissé la veille, toujours plongé dans son projet publicitaire. Le jeune garçon se rend vite compte que s’il souhaite déjeuner, il doit se débrouiller (encore une fois) tout seul. A peine le déjeuner avalé, il est déposé chez sa Tante Catherine, car son père se rend à son bureau dans l'espoir d'avoir plus d'idées…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce 3e album s'inscrit dans la continuité du précédent. En effet, alors que la deuxième aventure mettait François face au divorce de ses parents, celle-ci traite de l'absence affective du père. Le papa fait comme beaucoup de parents qui se séparent : il se noie dans son travail pour oublier ses problèmes sentimentaux. François se sent dès lors à la fois délaissé et gênant, dans les pattes de son père. Simple et efficace, le scénario de Vincent Zabus s'accompagne comme pour les précédents d'un vaste aspect fantastique. Cette fois, via les deux protagonistes vivant dans la tête de son père, il permet au final à François (et aux lecteurs enfants) de mieux comprendre le comportement parfois troublant des adultes. Petite nouveauté pour ce 3e tome : l'éditeur conscient du potentiel « tout public » de cette série – et se rendant également compte qu'elle n'était peut-être pas à sa bonne place au sein du catalogue Punaise – a décidé d'éditer 2 éditions à 2 formats différents. En marge du format habituel Punaise, parait en effet un album géant (25cm x 35,5cm). Cette grande édition permet de rendre un meilleur hommage aux dessins de Renaud Collin, dénués de traits de contours et se rapprochant de la modélisation en 3D. Car ces derniers souvent extrêmement détaillés n'étaient pas véritablement mis en valeurs par la petite taille de la collection pour les 6-9 ans. Les lecteurs seront-ils prêts à payer 4 euros de plus pour la même histoire dans un plus grand format ?
