L'histoire :
Le petit Spirou, Vertignasse et Cassius jouent aux cow-boys et aux indiens avec l'abbé Langélusse. Très vite, le trio apache réussit à capturer l'abbé shérif. Et pendant que Cassius surveille qu'il ne s'échappe pas, Spirou propose à Vertignasse de lui raconter l'enfance du prêtre. Tout commence lorsque Langélusse bébé est recueilli par un couple de femmes, qui le retrouvent abandonné dans un panier le long d'une rivière. Ce couple décide de l'élever et lui choisissent le prénom de Hyacinthe. En grandissant, Hyacinthe passe le plus clair de son temps à regarder la télévision et à découvrir le feuilleton « Juste Bill », il décide qu'il deviendra shérif plus tard. Devenu adolescent, Langélusse se sent prêt pour l'amour et se rend donc à une soirée à thème, vêtu de son inséparable costume de cow-boy. Sur place, il rencontre la femme qu'il recherche. Mais alors qu'il tente de la séduire, il est doublé par Monsieur Mégot qui est également sensible aux charmes de la jeune femme. Attristé, Hyacinthe fuit la soirée et décide d'en finir avec son fusil à pétard. Heureusement, il est sauvé in extremis par l'abbé Baptiste qui lui propose de le former à un vrai métier, celui de curé. L'histoire terminée, Spirou et Vertignasse retournent auprès de Cassius et découvrent que l'abbé a réussi à s'échapper...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C'est désormais devenue une habitude : chaque album du Petit Spirou débute par un récit de six pages. Dans celui-ci, le gamin raconte à sa manière la jeunesse de l'abbé Langélusse. Philippe Tome, le scénariste, en profite alors pour évoquer quelques thèmes d'actualité, comme l'homoparentalité ou le suicide. Bien sûr, étant donné qu'on se trouve dans une série humoristique s'adressant avant tout aux enfants, ces thèmes sont à peine égratignés. Mais il faut avouer que l'idée d'évoquer des sujets que les enfants ont forcément dû entendre auprès des adultes, sans forcément les comprendre, est plutôt bonne. La suite de l'album, composée de gags en une page, nous emmène en terrain connu auprès de la kyrielle de personnages devenus incontournables. L'humour est toujours aussi efficace. De plus, on remarque une nouveauté assez agréable : alors qu'à ses débuts, la série montrait Spirou et les autres enfants face au sérieux des adultes, dorénavant les adultes ont aussi le droit de s'amuser et de plaisanter. Bien sûr, il y avait déjà grand-papy, mais maintenant même la maman du Petit Spirou se montre drôle. Langélusse et Mégot reflètent quant à eux moins l'image de l'autorité, en jouant avec les gamins comme s'ils en étaient encore. Enfin, le talent graphique de Janry fait une nouvelle fois mouche, avec un dynamisme codifié parfaitement en place et des visages caricaturaux à se tordre de rire. Quel plaisir que de retrouver cette série après deux ans d'absence !
