L'histoire :
Autour d’un feu de camp improvisé, Spirou aborde le destin d’un élève qui n’a pas d’amis et qui se nomme Constantin Broutin. Toutefois il ne faut pas prononcer le nom de cet enfant maudit qui attire l’orage. L’ami de Vertignasse et « boule-de-gras » préfère le surnommer « Concon » pour le reste du récit… Si certains élèves sont rejetés des autres pour des raisons physiques (moche, gros, pauvre, petit…), Concon est détesté des autres car il fait tout pour plaire aux professeurs et devenir leur chouchou. Il dénonce ses camarades, rend service aux profs, enchaîne les bonnes notes,… Il devient très vite la cible des brutes de l’école, et pas seulement ! En effet au fur à mesure, c’est carrément toute l’école qu’il se met à dos ! Un jour, Spirou va lui parler franchement et découvre que Concon trouve ça tout à fait normal d’être seul et sans amis. En effet, il veut devenir un vrai héros or selon lui, un héros doit être solitaire. En total désaccord, Spirou pense que ça ne sert à rien d’être un héros si on n’a pas de potes pour aider ou prendre les baffes à sa place et il lui fait bien comprendre. Le lendemain, Spirou découvre que « Concon » a changé d’école. Peut-être n’a-t-il pas supporté ce qu’il lui a dit la veille… ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis la disparition de Philippe Tome, le papa scénaristique du petit groom, Janry continue de mettre en scène son facétieux héros en solo. Il n’est toutefois pas totalement seul, il peut compter par moments sur le soutien scénaristique de Clara Cuadrado (Lâchez-moi la traîne, Appelez-moi maîtresse) et de Jacques Louis (Le chômeur et sa belle, Family life). Ainsi Janry propose cette fois deux historiettes, l’une sur un certain Constantin Broutin et l’autre sur l’hilarant grand-papy de Spirou. Entre ces deux histoires, on retrouve une bonne salve de gags irrévérencieux, grinçants et/ou hilarants, mettant en scène tous les personnes incontournables de la série. Bref, deux ans après le tome précédent, on ne boude pas notre plaisir de retrouver cet univers qui a su efficacement se frayer un chemin à travers le temps et qui a su rester intemporel. La mise en images caricaturale et fendarde de Janry joue aussi beaucoup sur l’hilarité des gags et la drôlerie des situations. L’apport des deux auteurs plus jeunes précédemment cités apporte vraiment un vent de fraîcheur à la série. La colorisation experte de Cerise répond également présent pour bonifier l’ensemble. Bref, un chouette album pour une série qui l’est tout autant.