L'histoire :
Dans l’enceinte du château, où les distractions ne sont guère légion, la jeune princesse Cécile fait tourner en bourrique ses frères, les jumeaux Alain et Adrien. Elle leur tend notamment un piège pour qu’ils tombent dans la fosse à purin et soient bien énervés, puis elle disparait totalement au détour d’un couloir. Tout crottés, ils ignorent que Cécile a trouvé le mécanisme d’un passage secret et qu’elle se gausse derrière le mur, tout en haut d’un long escalier. Pour ne pas se faire surprendre par son père le roi, qui emprunte le passage discrètement à son tour, elle file se cacher tout en bas. Elle découvre alors, avec stupeur, une geôle avec un homme hirsute dedans ! Elle espionne aussitôt son père et apprend dans la discussion entre les deux hommes qu’il s’agit d’Igor, le frère de ce dernier. Igor est retenu prisonnier ici depuis de nombreuses années, après que son père se soit emparé de son trône ! Une fois le roi parti, l’oncle Igor supplie Cécile de le libérer, arguant de sa bonne foi et de l’injustice qui lui a été faite. Décontenancée, Cécile s’exécute. Hélas, elle est aussitôt kidnappée par Igor qui s’échappe en demandant une rançon. Le roi appelle donc à la rescousse son amie Anne, désormais tavernière, et le costaud forgeron François (un costaud, c’est toujours super utile). Il leur explique la situation et leur raconte comment il a effectivement du, jadis, déposséder son frère du trône pour éviter une guerre stupide…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La grande force de cette série est de pouvoir s’adresser à un très large public. Les plus jeunes seront absorbés par l’héroïsme et le romantisme (léger) de cette affaire de kidnapping et de sauvetage. Dans une ambiance de conte moyenâgeux, il y a en effet une princesse enlevée, un roi meurtri, un autre vrai-faux félon, une autre fausse-vraie princesse, le chevalier bellâtre Jean-Michel qui drague Anne et le gentil et costaud forgeron François qui épouse… le rôle d’amoureux transi. Les plus vieux feront quant à eux fi du rocambolesque de l’équipée, au profit de l’humour contenu par certaines répliques et du loufoque des situations. Bien entendu, les petits piafs cafteurs et jean-foutre ont encore un rôle déterminant dans la résolution de l’affaire, et participent à l’humour bon enfant. Le dessin est tout simple, mais particulièrement adapté au ton de ces aventures, et surtout très vivant (et agréablement coloré). Bref, Benoît Feroumont emmène une nouvelle fois formidablement bien son récit et installe sa série dans la durée. En effet, si tout est bien qui finit (évidemment) bien, une menace pèse désormais sur le Royaume, qui devrait nourrir les épisodes à venir…