L'histoire :
Emmanuel Guibert aime croquer ce qu'il voit : les gens, les paysages, les détails, les animaux. Il s'est souvent promené aux environs de Dieppe et a couché sur le papier ce qu'il voyait, ce qu'il entendait aussi. Des paroles délivrées par des inconnus croisés au hasard, qu'il aurait instantanément oubliées s'il n'avait pas pris sa plume pour les écrire. Chaque illustration permet à l'auteur de se replonger dans l'instant où il dessinait, de se rappeler de ces moments furtifs, anecdotiques. On y voit une silhouette de dos, un champ de blé qui s'étend à perte de vue, des vaches couchées, la campagne encore, des branches d'arbre, des chevaux, des tracteurs, le ciel. Toutes ces petites choses qui composent les paysages de Normandie.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Emmanuel Guibert propose un troisième volume à sa série Légendes. Ici, le texte est très peu présent, ce sont surtout les illustrations qui dominent. C'est son carnet de croquis rendu accessible aux lecteurs. Ce tome intitulé La mer à la campagne est une réédition augmentée de La campagne à la mer, qui n'est plus édité. L'auteur nous transporte au gré de ses pérégrinations en Normandie, où il couche sur papier ce qu'il voit, ce qu'il entend aussi. Les techniques sont diverses et variées. Il utilise les matériaux qu'il a sous la main dans la nature pour réaliser ses dessins. Certains sont abstraits, oniriques, d'autres plus réalistes. L'exercice du croquis permet à l'auteur de dessiner, de s'entraîner, mais aussi et surtout, de garder une trace de ses souvenirs, qui s'oublient facilement. Pour le lecteur, c'est un voyage dans l'univers de l'auteur, pour saisir le dessin brut, différent de celui que l'on trouve dans ses bandes dessinées. Un beau livre pour les lecteurs qui aiment plonger leur nez dans les fascinants carnets de croquis, et pour ceux qui veulent en savoir plus sur le travail d'Emmanuel Guibert.