parution 01 septembre 2007  éditeur Dupuis  Public ado / adulte  Mots clés Aventure - Action / Esotérique / Mondes décalés

Les démons d'Alexia T4

Le syndrôme de Salem

Tiraillée entre magie blanche et magie noire, Alexia parcourt Yorthopia et démêle plus ou moins le puzzle ésotérique auquel elle est confrontée. Conclusion d'une mixture occulte assez indigeste...


Les démons d'Alexia T4 : Le syndrôme de Salem (0), bd chez Dupuis de Dugomier, Ers, Smulkowski
  • Notre note Yellow Star Grey Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Grey Star Grey Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Dupuis édition 2007

L'histoire :

Enfin, la jeune Alexia, sorcière et exorciste, a franchi la porte qui mène à Yorthopia, territoire parallèle où se trouve l’origine de toutes les forces occultes. A l’entrée de ce pays mythique, elle a fait quelque chose d’insensé : elle a signé deux registres à la fois ! L’un de magie blanche, conformément à ses talents d’exorciste, l’autre de magie noire, car elle est l’unique descendante des sorcières de Salem. Son sac sur le dos, elle erre alors à travers des paysages fabuleux et surréalistes, fait de canyons dantesques, de déserts à perte de vue, de chaos rocailleux, de labyrinthes sans fin… Voulant pénétrer dans un souterrain réservé aux adeptes de magie blanche, elle est gravement blessée par une force mystérieuse. Elle perd beaucoup de sang, mais se régénère mystérieusement durant les phases où elle perd connaissance. Elle retrouve alors de la nourriture dans sa bouche… Pendant ce temps dans le monde réel, le vieux directeur Stoughton du CRPS reprend toute sa vigueur. Primo, il est bien décidé à assurer sa descendance, en s’accouplant avec la secrétaire Bérénice, de gré ou de force. Secundo, il fait ouvrir au chalumeau l’antre de Paolo Capaldi, le forcené enfermé dans la cave de l’institution depuis 1985, pour l’obliger à s’expliquer sur la catastrophe de cette année-là. Curieusement, ce dernier est absent. Mais il a laissé quelques surprises à ses visiteurs…

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Après des débuts pourtant prometteurs, Les démons d’Alexia bouclent ici un premier cycle dans un salmigondis ésotérique pour le moins grandguignolesque et… fastidieux. Nulle enquête paranormale cette fois-ci : on suit de manière linéaire les pérégrinations d’Alexia dans un monde gentiment dantesque, sans en comprendre l’intérêt ou la finalité. Car Alexia subit plus qu’elle n’agit réellement pour (se) comprendre. Une fois de plus, les auteurs accumulent les mystères, plus ou moins reliés entre eux, et n’explique rien de probant, ou alors de manière confuse. Qui ou qu’est ce que Paolo Capaldi ? Quelle est la logique des symboles ? Que s’est-il passé, très exactement, en 1985 ? Tantôt les évènements nous font penser à Harry Potter, c'est-à-dire de la sorcellerie gentille destinée à un large public ; tantôt quelque aspect sordide s’adresse à un public plus adulte (la trophallaxie : regardez voir dans un dico, après avoir bien mangé). On a la fâcheuse impression que le scénario de Dugomier est allé bien au-delà de l’objectif de la tranche d’âge, à l’insu de l’auteur. De fait, les scènes les plus crues – pourtant indispensables à la narration – sont zappées sous ellipses, rendant le tout nébuleux, décousu et finalement barbant. En outre, le rôle enfin révélé de Gabriel, et néanmoins archi téléphoné depuis le premier tome, fait pschitt. Enfin, la thématique centrale de la dualité (magie blanche/magie noire), elle même très courue dans le genre, n’apporte ici rien de particulier. Le meilleur dans ce dernier opus, c’est encore le cahier postfacé, dans lequel les auteurs abordent de manière didactique la plupart des mythes sataniques utilisés. Reste également le dessin maîtrisé de Benoît Ers, fluide et agréable, à la croisée des styles réaliste et bon enfant, agrémenté des couleurs/ambiances de Scarlett.

voir la fiche officielle ISBN 9782800138862