L'histoire :
Alors que leur train traverse la campagne à vive allure, Cassiopée est pensive. Elle déteste les grandes vacances, enfin autant qu’elle les adore. La cadette des sœurs Grémillet est heureuse de retrouver sa grand-mère mais elle est triste de laisser une part d’elle en ville. Il faut dire que la jeune fille a abandonné son amoureux sur le quai de la gare. Partagée entre peur et excitation, elle ne peut en parler à personne. Ses sœurs sont tellement différentes d’elle. Sarah, l’ainée, ne montre que trop peu ses sentiments. A se demander si elle n’a pas un cœur de pierre. Quant à Lucille, la benjamine, elle est bien trop jeune pour comprendre les histoires de cœur. Arrivée à destination, leur grand-mère, sujette à une certaine étourderie, n’est pas présente pour les récupérer devant la gare. Il n’y a pas dix milles solutions : elles vont devoir marcher jusqu’à la maison de leur grand-mère. Sur le chemin, elles croisent Olivier et François au volant d’une magnifique Méhari jaune décapotable. Les deux jeunes garçons, loin d’avoir l’âge de conduire, leur proposent de les accompagner. Surprise, Sarah s’insurge et s’entend répondre que c’est l’avantage d’habiter à la campagne : pas besoin de permis. Sur la route, les deux garçons font un résumé de l’année écoulée et mentionnent que rien n’a changé. Enfin, si : un certain fantôme hante les ruines de la vieille église. L’enquête commence pour les sœurs Grémillet.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce second opus nous offre une nouvelle intrigue mettant en lumière Cassiopée, la cadette. Cette jeune adolescente, fleur bleue, se pose milles questions sur les sentiments et l’amour. Partagée entre son amoureux laissé en ville et la présence d’Olivier, son flirt de vacances, elle nage en eaux troubles. Vient s’ajouter cette fameuse enquête sur une rumeur de fantôme venant sonner les cloches de l’église en ruine, la nuit. Il n’en fallait pas plus pour que les auteurs nous immergent dans leur récit. Giovanni Di Gregorio, le scénariste, met sur la table de nombreux thèmes, peut-être un peu trop pour aller jusqu’au bout de la réflexion. Certains sont très pertinents, comme le maintient du lien amoureux avec la communication. Les auteurs font le parallèle entre la communication courte mais instantanée des textos et la communication épistolaire plus romantique mais plus longue. Les auteurs abordent aussi la vieillesse, la maladie, l’inquiétude familiale et la peur de la perte des êtres chers. Mais ce n’est pas tout, le récit met en lumière les choix amoureux entre les amourettes de vacances, les amours sérieux, les coups de foudre. Au niveau du dessin, Alessandro Barbucci offre un album pétillant et rempli de douceur. Les planches sont gourmandes et ce sentiment est accentué par la colorisation dans les tons pastel. Les personnages des trois sœurs sont très attachants avec des personnalités très différentes et le style graphique est en parfaite adéquation avec le récit. Une très belle série à découvrir et partager.