L'histoire :
Arabesque, la monture tire-au-flanc du caporal Blutch, refuse une nouvelle fois de participer à la charge contre les confédérés. Le sergent Chesterfield, légèrement blessé sur le champ de bataille, est excédé par la nouvelle défaillance du rebelle Blutch. Cette dernière bataille fut en effet une hécatombe : l’hôpital de campagne est débordé. Le médecin explique à Chesterfield que certains soldats, afin de se donner du courage pour défier la mort, ont recourt à une poudre très dangereuse concoctée à base de substances hallucinogènes. Libérés de toute peur, ces garçons se croient invulnérables et prêts à affronter tous les risques. L’existence de ce produit va donner quelques idées au sergent Chesterfield pour qu’au prochain assaut, Arabesque et son cavalier soient en première ligne…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Déjà un 56ème album pour cette série populaire culte à la mécanique bien rôdée. Une fois de plus, les deux compères de l’armée nordiste rivalisent d’imagination : Blutch pour ne pas aller au combat et Chesterfield pour conduire le caporal pacifiste en première ligne. Cette fois, c’est Chesterfield qui remporte la première manche en donnant à Arabesque des drogues qui vont radicalement modifier son comportement mutin. Blutch n’aura pas le temps de se venger, car Chesterfield est contraint à quitter rapidement l’armée pour épouser la mère de son futur enfant… A moins que ! Comme la madeleine de Proust, c’est toujours avec beaucoup de plaisir qu’on retrouve ces deux héros de la BD Franco-belge. Même si en refermant l’album, on fait le constat que les scénarii de Raoul Cauvin ne sont plus à la hauteur des premiers titres. On apprécie malgré tout de retrouver cette relation vacharde entre ces deux soldats que tout oppose. Et cette fois, les coups bas sont de taille… Malgré les années, le dessin de Willy Lambil reste toujours constant, avec une belle maîtrise de son art. Une série qui appartient au Panthéon de la BD humoristique.