L'histoire :
Le sergent Chesterfield se réveille dans un hôpital de campagne. Blessé suite à la dernière charge sanguinaire du Capitaine Stark, il est resté près de 3 jours dans le coma. Il s’enquiert aussitôt des nouvelles de son inséparable Caporal Blutch. Mais la réponse gênée de ses camarades de troupe, tombe comme un couperet : le caporal Blutch est mort. Tout d’abord blême, Chesterfield n’est tout de même pas crédule. Il connaît la fâcheuse propension de son ami pour tirer au flan. Il part clopin-clopant à sa recherche. Mais de témoignages en témoignages, les versions diffèrent...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce 46e épisode des Tuniques bleues n’est pas franchement du meilleur tonneau. Si on retrouve avec plaisir le dessin de Willy Lambil, l’aventure des deux inséparables compères ressemble à s’y méprendre à un cruel manque d’inspiration de la part de Raoul Cauvin. Au menu : une maigrelette anecdote-dispute qui n’alimente en rien leur philosophies divergentes de la vie. Blutch est-il mort ou se planque t-il, comme souvent, pour échapper au front ? De plus, pour illustrer les témoignages des soldats, les auteurs abusent de la photocopie de certaines cases, de planches entières parfois. Et profitent ainsi d’une navrante économie de dessins. Autant l’épisode précédent, basé sur des faits historiques, avait permis de mettre en exergue une page méconnue de l’histoire des USA, autant ce nouvel opus traîne en longueur et demeure durablement inintéressant. De nombreux dialogues sont superflus et n’ont de raison d’être que de permettre aux auteurs - et aux lecteurs ! - d’atteindre (enfin) la 46e planche...