L'histoire :
Aujourd’hui est un grand jour, au château : c’est l’anniversaire de la jeune Princesse Lily ! Son papa, le roi Grondin, lui a préparé 3 surprises. Tout d’abord, un magnifique gâteau en forme de château, avec des bougies sur les 5 tours (pour 5 ans ?). Ensuite, un garde tire un drap et découvre… un monticule de paquets cadeaux ! Enfin, un petit paquet plus personnel tendu à Lily, dans lequel elle trouve un cadre en forme de cœur, la figurant bébé dans les bras de sa regrettée maman. Très ému, le roi en écrase une larme… mais il reprend rapidement ses esprits en s’apercevant que certaines des peluches offertes à sa fille se carapatent toutes seules ! Il en trouve vite l’explication : à l’intérieur des peluches, il y a des enfants qui essaient d’échapper à leur condition d’esclaves. Le roi a vite fait de leur remettre un boulet aux pieds et de les faire escorter jusqu’à la cave, dans la fabrique de jouets… malgré les protestations de Lily. Une fois que cette dernière est seule dans sa chambre, elle attrape sa baguette magique et se transforme en Lily la justicière ! Son doudou bénéficie également d’une petite métamorphose : il devient Calyne, la licorne ailée ! Ensemble, ils prennent discrètement la direction de la cave, pour libérer les enfants…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Une nouvelle série est née au sein de la collection Puceron (les BD à lire tout seul dès 3 ans). Ce conte de fées, qui finit évidemment super bien, met en scène la crème des ingrédients qui font mouche chez les fillettes âgées de 3 à 6 ans : une princesse, un château, une licorne dévouée, des cadeaux, une justicière masquée, des jouets en pagaille, un final qui évoque clairement la distribution de cadeaux de Noël… Après test sur un sujet cible réel, le résultat est garanti : c’est un carton ! Le scénariste Nykko avait peu de chance de se tromper, mais il faut aussi lui reconnaître un certain talent pour relier toutes ces thématiques éculées en une histoire originale. Le concept plein de morale est celui d’une princesse pourvue de pouvoirs magiques, qui ne se satisfait pas de sa condition ultra-privilégiée, et trouve son bonheur en rétablissant la justice. A ses côtés, Elsa Brants, jusqu’alors émérite coloriste (sur des séries comme Magon, Weëna, Les brumes d’Asceltis…), se frotte pour la première fois au dessin. Ses personnages et ses décors empruntent des formes simples, très lisibles, et les couleurs sont acidulées et pastels ! L’enfer, pour Conan le barbare…