L'histoire :
Par une belle journée au royaume enchantée de Lily. Dans la grande salle du château, Lily et son papa le roi Grondin prennent la pose, jonchés immobiles sur des tonneaux. Leonardo le peintre est en effet en train de faire un gigantesque portrait de famille, en pleine action. Lily n’en peut plus, avec cette lourde couronne sur la tête, mais elle tient bon. Elle ignore que son papa et Léonardo se sont endormis, épuisés par tant d’inactivité. Soudain, une bulle, s’échappant de la narine de Léonardo, explose et réveille le papa. Il en lâche son sceptre sur le crâne et se fait une belle bosse. Il descend, se prend les pieds dans le fourreau de son épée et se fait une seconde bosse. Du coup, il réveille Léonardo d’un coup de poing sur le crâne. Puis, s’apercevant que ce coquin de peintre a dessiné des petits lapins en train de faire des pitreries dans un coin de la toile, il lui en flanque un deuxième. Complètement assommé, Léonardo devient comme fou : il peint des moustaches vertes à son roi, sur la toile et… sur sa face ! Le roi enrage et appelle sa garde ! Lily est épouvantée par la tournure que prennent les évènements à l’encontre du pauvre Leonardo. Elle se cache aussitôt dans un cagibi avec sons doudou et se transforme en Lily la justicière !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans cette seconde aventure de Lily, sans paroles, destinée à un public de tous jeunes enfants, on retrouve strictement les mêmes ingrédients narratifs que dans la mise en bouche du premier tome. Primo, le despotique papa roi est d’une humeur massacrante et ne s’aperçoit pas qu’il crée une injustice de plus. Deuzio, atterrée par ce comportement, Lily se transforme en justicière pour rétablir les choses dans la bonne morale. Cette fois-ci, c’est un pauvre artiste peintre qui perd les pédales et provoque, sans s’en apercevoir, sa propre déchéance. Les enfants rient aux éclats de voir ce roi se prendre les pieds dans son épée et se coltiner, au fil des planches, une bosse à plusieurs étages entre son crâne et sa couronne. De même, ils vivent intensément l’intervention magique (toujours heureuse) de leur petite héroïne au grand cœur. Et c’est bien là, et uniquement là, le but de l’exercice. Le dessin d’Elsa Brants « circonvolutionne » dans une veine graphique simple, abusant à satiété des teintes douces, pastel et acidulées. Succès garanti chez les moins de 6 ans.