L'histoire :
Alex a quitté les siens pour devenir chercheur d’or en Californie. Parti à sa recherche, son ami Clyde l’a retrouvé moribond avant de le perdre à nouveau, ayant succombé à la folie de l’or. Clyde n’a pas le courage d’annoncer cette nouvelle à sa famille par voie postale. Il se met donc à répondre aux lettres de sa cousine Lucy, en se faisant passer pour Alex. Ruiné, Clyde s’attache alors à gagner son billet de retour en devenant joueur professionnel de poker au sein d’un saloon réputé de San Francisco. Durant plusieurs semaines, il vit ainsi, partageant sa vie entre la table de jeu et sa correspondance avec la mystérieuse Lucy, dont il finit par tomber amoureux par courrier interposé. Un jour, voulant se débarrasser des vieilles affaires d’Alex, Clyde trouve plusieurs pépites cousues à ses vêtements. Il comprend qu’Alex avait trouvé LE filon avant de s’éteindre et décide ses partenaires de jeu de l’accompagner dans l’aventure. Quelques jours plus tard, ils sont de retour aux abords d’une mine sauvage et abandonnée, sous un soleil de plomb, pleins d’espoir et de douleurs…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce second volet, le scénariste Philippe Thirault poursuit l’adaptation de son roman éponyme. Il entremêle à la perfection plusieurs trames vécues par le même personnage. Tout d’abord, la chronique quotidienne du joueur professionnel qui n’a qu’un objectif : gagner suffisamment pour pouvoir retourner chez lui. Parallèlement, il garde en permanence à l’esprit la rencontre tant attendue avec la fameuse Lucy, à qui il écrit en se faisant passer pour Alex. Comment réagira t-elle en apprenant son imposture ? Enfin, les grands espaces des déserts californiens et la souffrance des chercheurs d’or constituent le troisième fil du récit. Sur ce point, le diptyque Lucy aurait peut-être gagné à être mis en image de manière plus soignée. Car le graphisme de Marc Malès alterne les bonnes idées (les perspectives sont souvent intéressantes, les cadrages sont impeccables) et des aspects plus contestables (des jambes disproportionnées, des visages parfois ratés…). De plus, son trait est souvent mis en relief par une colorisation bien fade. Toutefois, le coup de théâtre final donne tout son sens à l’ensemble et nous laisse sur une très bonne impression.