L'histoire :
Ce matin là, Maki se réveille un peu avant toute la famille. Il laisse un mot sur oreiller qui explique qu'il fait une petite fugue parce qu'il refuse de partir cette année encore en colonie de vacances. Il a trop de mauvais souvenirs de l'année passée. Il reviendra donc un peu après le départ du car, pour être sûr de ne pas partir avec lui... et il se cache dans un placard de la chambre d'amis. Il entend alors, un peu honteux, ses parents se lever et râler de son sale coup. Mais dans la demi-heure qui suit, il trahit sa présence sous un lit. Hélas pour lui, il est encore temps d'attraper le car ! La valise est bourrée à la hâte (il n'avait rien préparer, persuadé de ne pas partir) et juste à temps, sa mère lui fout la honte devant tous ses futurs camarades. La seule place qui reste est évidemment à côté de l'introverti de service, soit à l'avant-dernier rang devant les 3 caïds du 9-3 qui provoquent en donnant des coups de pied dans le siège. Une divergence de vues débute alors entre Joël, le moniteur baba-cool, et le chauffeur au tempérament plus viril, sur la manière d'imposer l'autorité. Joël devra d'ailleurs finir le trajet en auto-stop, jusqu'en ardèche. Au camping la Vignasse, les gamins sans mono, c'est déjà un sacré bazar...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce lémurien était jusqu'à présent le petit personnage animalier « avatar » utilisé par Fabrice Tarrin pour mettre en scène sa propre vie – et de manière fort plaisante – sur son blog. Fort de sons succès, deux recueils furent d'ailleurs publiés, chez un éditeur concurrent (Journal intime d'un lémurien). Revoilà donc notre trognon petit mammifère, rebaptisé Maki, qui bénéficie aujourd'hui de sa propre série... indépendante de la vie de son auteur ? Pas tout à fait, comme l'indique la 4e de couverture : les personnages y expliquent que cette histoire a été inspirée par de vrais souvenirs d'animateurs de colos, mais aussi d'ados. On espère juste que la trame principale a été fortement romancée, car la colonie dans laquelle on se retrouve embarqué n'est pas piquée des vers ! Les monos sont irresponsables, le directeur est un escroc, 3 caïds de banlieue représentent une menace permanente, le budget sport a disparu au profit d'un programme rando quotidien (pas facile avec une valise...). Bref, Tarrin sait y faire pour donner du rythme, des rebondissements, de la tendresse et de l'humour, façon Spirou (ce premier tome a été pré-publié dans le magazine). Le dessin est au diapason : très dynamique, spontané, évoluant dans un découpage sans rebord et souvent sans arrière-plan, il fait la part belle à l'expressivité des personnages zoomorphes. Une bonne mise en bouche, reste à confirmer...