L'histoire :
Napoléon Tran est un garçon d’origine vietnamienne qui vit deux drames. Tout d'abord, ses parents ne s'aiment plus et viennent de divorcer, en partie à cause de son papa, Didier, coureur de jupons invétérés. Ensuite, son grand-père, que Napoléon adorait, vient de mourir. Mais alors qu'il est à l'enterrement, Napoléon voit son pépé aux toilettes ! Ce dernier lui explique qu'il est bel et bien mort, mais qu'il est de retour sur terre en tant que fantôme car les ancêtres de la famille Tran lui ont donné pour mission de veiller sur lui et de l'aider à réconcilier ses parents. Pépé Tran ne pourra se rendre au ciel que lorsque sa mission sera terminée. Et pour la réussir, il faut que la famille de Napoléon soit de nouveau unie. Napoléon est le seul à voir son grand-père, ce qui cause quelques soucis avec ses parents ou son institutrice. Car évidemment, personne ne le croit ! Heureusement, Napoléon peut compter sur ses amis qui acceptent cette version des faits et en discutent sans problème. Petit à petit, une grande complicité relie Napoléon et son fantôme de pépé. Ce dernier est d’ailleurs bien content d'être revenu sur terre, car cela lui permet de continuer à regarder ses émissions préférées (des chiffres et des lettres, questions pour un champion...)
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Mon pépé est un fantôme est une nouvelle série dessinée par Olivier TaDuc (Chinaman) et scénarisée par Nicolas Barral (Dieu n'a pas réponse à tout, Baker Street) jusqu’alors lui aussi dessinateur. On y trouve onze histoires courtes, dont certaines abordent des sujets sérieux (l'incinération ou l'adultère) et d'autres plus légers (les interros ou la mode vestimentaire). L’ensemble est néanmoins toujours traité de manière humoristique. A travers ces différentes histoires, on suit les aventures et les mésaventures d’une attachante famille vietnamienne, à l'instar d'un soap télévisée. Le biais de la série TV semble d’ailleurs l’axe narratif des auteurs, à en croire le sous-titre « Saison 1 ». Ce qui rend également les personnages si attachants, ce sont leurs nombreuses expressions faciales croquées par le vétéran Taduc, lui aussi d’origine asiatique. Les histoires écrites par Barral, toujours bien ficelées, trouvent un compromis habile entre thématiques graves et ressort humoristique. Surtout, cela permet aux jeunes lecteurs de se frotter à des questions peut-être délicates à aborder avec les parents (ça sert à quoi, au juste, d'incinérer un défunt ?). Au final, cette BD humoristique est très réussie et vaut le coup qu'on s'y attarde, peu importe l’âge…