L'histoire :
Mis au ban de la confédération, Caleb et Mézoké ont vécu isolés à l'écart de la station Orbital depuis de nombreux mois. La mort d'Ekkhlid et les attaques incompréhensibles des névronomes ont permis de mettre fin à la guerre civile entre les humains et le reste de la confédération, mais Caleb est recherché pour le meurtre du conseiller primal. Malgré son autorité rétablie, Evona Toot ne sait pas comment gérer la menace désormais constituée par les centaines de névronomes immobiles au dessus des lacs d'ammoniac. Elle se souvient que Caleb a démontré qu'il possédait la faculté de comprendre ces créatures, et décide qu'il est temps de rétablir le contact avec celui que beaucoup considèrent comme un traître. Dirigé par sa sœur vers la planète Essmezek, ce dernier se laisse convaincre d'aller récolter des larves nakruides pleines de placenta royal, pour les revendre sur la station stellaire de Tetsuam, le repère de tous les criminels de la galaxie. Un moyen de faire fortune rapidement et de s'offrir la liberté de vivre loin des autorités de l'ODI. Mais Mézoké et son compagnon ne tardent pas à découvrir que ce ne sont absolument pas des larves mortes que Kristina, décidément totalement dénuée de scrupules, leur propose de récupérer...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sylvain Runberg continue de développer l'univers riche et foisonnant de sa série SF à succès. Avec ce septième épisode, on découvre de nouveaux aspects de la galaxie où évolue la confédération. Des peuples tous différents, mais toujours les enjeux de pouvoir, les trahisons, les complots et les menaces de guerre. Le personnage de Kristina apporte une énergie nouvelle à l'aventure, son absence assumée de morale et ses échanges très crus avec son frère déstabilisant quelque peu la position du personnage central de la série. La collecte et la revente des larves apportent la dose de pure réjouissance space-opera, tandis que les enjeux de la confédération se rapprochent à nouveau des personnages. Le plaisir des auteurs à nous balader au milieu des cités nakruides est évident. A l'ouverture de cet album, Serge Pellé nous replonge d'entrée de jeu dans des pages superbes aux couleurs hyper soignées. Le dessinateur apporte énormément à cette saga, le soutien qu'il donne à l'imagination de son scénariste est évident. Même si l'univers d'Orbital foisonne d'informations qu'il faut garder en tête (on conseille vivement le volume hors série paru après le tome 5), l'immersion reste une expérience unique. Chaque volume donne envie de relire toute la saga, et chaque relecture confirme la grande cohérence de l'ensemble.