L'histoire :
En 499, dans un petit village à l'est de Rome dans la campagne d'Enfide, le seigneur Benoît s'arrête à une ferme afin de demander de quoi désaltérer son cheval. Le couple qui l'accueille le supplie d'aller au chevet de leur fils qui est dans le coma depuis dix jours. Benoît a beau leur expliquer qu'il n'a aucune formation aux soins, le couple insiste. Or, lorsqu'il pose sa main sur le front du garçon, un miracle se produit : l'enfant se réveille comme par magie ! La nouvelle fait vite le tour de la campagne. Des centaines de personnes se réunissent alors devant l'église, où Benoît suit ses cours de lettres sacrées, pour supplier le seigneur de les aider et les guérir également. Dépassé par les événements, Benoît se retire et part vivre seul quelques temps dans la forêt. Durant 4 années de solitude, le jeune homme se sent plus proche du seigneur et a l'idée de créer un monastère. En ce lieu, celui qui le souhaite trouvera un refuge pour favoriser sa rencontre avec Dieu. Ce monastère sera également une terre d'asile pour tous ceux qui souffrent des guerres. Comme un seul bâtiment ne suffit pas, Saint-Benoît décide d'envoyer ses ouailles sur les routes pour propager la bonne parole et créer d'autres monastères. En 1070, deux moines arrivent au val d'or, tombent sous le charme de cette vallée et décident de construire leur abbaye, qui deviendra l'abbaye d'Orval…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Toujours dans la collection La mémoire des arbres, Jean-Claude Servais nous conte cette fois l'histoire de l'abbaye d'Orval, une abbaye situé dans la Gaume, en Belgique, à deux pas de la frontière Française. Il s'agit bien entendu de l'interprétation de l'auteur basé sur des faits authentiques, sans trop entrer dans les détails. Cette première partie retrace la vie cénobitique de Saint-Benoît, jusqu'au début de la révolution Française… et c'est un peu là que le bas blesse. En effet, si les attentions de Servais sont bonnes, cette première partie couvre une trop longue période : la majorité de l'album est donc une suite de séquences (miracle de Saint Benoît, découverte du val d'or, début de la construction…) où les protagonistes changent. On lit donc cet album avec un intérêt assez moindre, car il n'y a pas d’unité d’« intrigue » pour vraiment nous accrocher. Un début d'histoire commence vers la fin de l'album, avec pour personnages principaux Gauthier et Henri, deux rivaux ayant pris des chemins différents. Ils seront rattrapé par leur passé dans le prochain tome qui lui, ne devrait pas souffrir de ce souci de cassure dans le récit. Cette première partie de diptyque retraçant la création de l'abbaye, est donc décevante en raison des grands événements empilés en forme de rétrospective…