L'histoire :
Ce matin là, Léopold, 5 ans, appelle sa sœur Céline pour qu’elle vienne voir dans sa chambre. Céline débarque et ne voit rien… ni personne. Soudain, un slip en lévitation, devant elle, se met à crier : « Tadaaa » ! Céline constate alors avec stupéfaction que son frère a subitement acquis le pouvoir de se rendre invisible, à volonté. Seul hic dans la procédure : il ne parvient pas à faire disparaître les vêtements… Mais s’il se met tout nu, il peut désormais piquer tous les carambars de Céline ! Elle lui fait comprendre qu’il ne faut surtout pas parler de ce pouvoir à qui que ce soit : si les autorités s’en aperçoivent, il deviendra le cobaye de la CIA, des scientifiques, des militaires, de la mafia… que des choses horribles, desquelles elle est prête à le protéger… à condition qu’il lui refile régulièrement sa part de dessert. Plus tard, Léopold parvient à faire disparaître aussi ses habits (suffisait de lire l’étiquette). Il se livre alors aux 400 coups. A la maison, il en profite par exemple pour croquer dans les gâteaux des autres : à l’école, il largue des gros prouts à côté des copains…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le dessinateur Michel-Yves Schmitt et le dessinateur Vincent Caut accouchent ici d’un nouveau petit héros qui amusera beaucoup les enfants de 6 à 8 ans. Sans expliquer pourquoi ni comment (et d’abord, on s’en fiche), le facétieux Léopold se découvre en effet un pouvoir digne d’un bon vieux fantasme de super-héros : celui de se rendre invisible. Evidemment, à 5 ans, l’invisibilité c’est surtout pratique pour faire des bêtises et faire accuser les autres, en première ligne desquels la frangine devient une victime de choix. C’est aussi pratique pour s’adonner au gentil péché de l’âge : la gourmandise. Les 28 planches de ce premier tome empruntent donc un rythme de « gags » de 1 à 3 pages, avec le rire et la tendresse en ligne de mire, ainsi qu’un dessin simple et caricatural, plein de peps, pour accompagnement de fond. En BD, jusqu’à présent, c’est surtout Milo Manara qui avait exploité la veine de l’invisibilité avec son Parfum de l'invisible, mais à des finalités érotiques qu’il ne convient guère d’aborder avec le public ici ciblé. Les petits ont désormais eux aussi leur héros invisible : Léopold…