L'histoire :
Olmay a fondé avec Kristina et son copain Zachary le gang du Trident pour prendre la main sur le trafic des aerospeeds de luxe. Mais Olmay est devenu aussi violent que l'ancien boss qu'il a réussi à quitter, éliminant sans hésiter les membres du gang qui auraient simplement été un peu en-dessous de ses attentes. La prochaine opération qu'ils préparent néanmoins ensemble va viser l'astroport de Waldon où vont être livrés 24 engins de luxe de la toute dernière technologie. C'est un gros cargo a priori sans défense qui va effectuer le transport, dans un astroport connu pour sa vétusté. Olmay prend la parole devant tous les membres du gang. Il en profite pour démasquer Kristina et ses origines terriennes, provoquant des cris de haine dans la foule qui hurle son mépris pour la race humaine. Mais le plan d'attaque finit par être validé à l'unanimité, une attaque très ambitieuse sur le vaisseau porteur des aéronefs tant convoités. Pendant ce temps, l'Office Diplomatique Intermondial surveille depuis son QG sur Orbital l'évolution des trafics, la constitution des gangs, et repère les survivants du démantèlement du cartel des Cimes. Parmi les membres de l'ODI qui supervisent l'opération, un jeune homme du nom de Caleb Swany qui fait des débuts prometteurs, et qui est toujours sans nouvelle de sa petite sœur.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans l'univers de la série Orbital, à une époque où Caleb est encore un jeune diplomate de la Confédération, sa sœur Kristina mène une carrière de contrebandière aux côtés de Zachary, avec qui elle avait fui le cartel des cimes. La jeune femme tente depuis le début de cette série de constituer un gang qu'elle dirigerait avec des partenaires choisis, et depuis le début ses plans sont contrariés. L'intrigue de ce troisième épisode ressemble à celle des précédents : des gangs s'attaquent les uns les autres, pendant que les autorités les poursuivent. Le rythme de parution de ce spin-off est bien plus dense que celui de sa série mère. La densité de l'intrigue beaucoup plus modeste, essentiellement tournée vers l'action. Sylvain Runberg est toujours aussi radical et fait éliminer aussi souvent que possible des protagonistes de second plan, n'oubliant pas dans chaque album de faire surgir une nouvelle créature sauvage qui complète le travail. Les dessins d'Eric Chabbert collent très bien à ce contexte de série B. Il apporte une vraie nervosité et un souci constant de respect de l'univers créé par Serge Pellé, le dessinateur d'Orbital. Les couleurs en particulier et la texture des décors sont fidèles à l'ambiance originale, la continuité est là, même si le contenu est beaucoup plus simpliste et premier degré. Outlaw n'est pas indispensable aux fans de la saga principale, mais les petites incursions du jeune Caleb qui va tenter de retrouver sa sœur sont prometteuses.