L'histoire :
Dans sa maison du pôle nord, Petit Père Noël est embêté : plumeau le pingouin, son majordome, est malade. Après lui avoir administré un médicament, Petit Père Noël s’occupe alors de faire la vaisselle (il fait tout disparaître tout dans son chapeau magique fourre-tout), de ranger la maison et de faire la tournée de petits-fours pour les lapins des environs. Dans sa grande bonté, il pousse même jusqu’à l’usine de jouets, faire la distribution pour yéyé le Yéti et ses « diablutins » ouvriers. Mais il laisse la porte de l’usine entr’ouverte et un lapin pénètre à l’intérieur. Tout le monde se met alors à le chasser dans l’usine. Bientôt, acculé au centre d’une pièce, le pauvre petit lapin ne trouve pas mieux pour s’échapper que de se faufiler dans le chapeau fourre-tout de Petit Père Noël ! Notre héros prend alors son courage à deux mains et part en expédition dans son propre bonnet rouge. A l’intérieur règne un capharnaüm sans nom. Croyant finalement apercevoir les oreilles du lapin, Petit Père Noël tombe sur un cadeau oublié !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Prévue pour les enfants, Petit Père Noël fera pourtant rire et sourire les plus grands. A l’aide d’un dessin d’une grande candeur, mais en sachant parfaitement éviter la niaiserie, Thierry Robin (Koblenz, Rouge de chine) réussit une nouvelle fois le tour de force de mettre en image de manière limpide cette histoire pour tout public… sans une seule bulle ! En effet, pas un dialogue, pas une seule onomatopée ne vient perturber le fil de cette histoire emprunte de poésie et d’aventure. Evidemment, cela se lit un peu vite… mais le résultat en vaut la chandelle. Le point de départ : un cadeau oublié il y a plus de 60 ans a eu une conséquence dramatique sur la vie d’un homme. La conclusion (que nous nous garderons de révéler) est à la fois tendre, morale sans être moralisatrice et en plus super drôle ! Au scénario, Lewis Trondheim passe avec une grande aisance de la chronique sociale mature (Lapinot), à l’heroïc-fantasy débridée (la sage des Donjon), ou au récit pour enfants. Il est décidemment très fort ce Trondheim !
