L'histoire :
En ce petit matin estival, la maman de Petit Poilu le réveille en toquant à la fenêtre de sa chambre depuis le jardin. L’enfant se lève, se traine jusqu’au petit déj’ et part pour l’école, avec son petit sac orange sur le dos. Chemin faisant, il traverse alors des volutes d’odeurs pestilentielles. Même une pince à linge sur le nez ne l’empêche pas de s’évanouir, tellement ça pue ! Quand il reprend connaissance, il découvre un château en forme de… WC géant ! Il y a même un drapeau-rouleau de PQ qui flotte… Il y pénètre et surprend à l’intérieur une drôle de scène : un bouffon aux sales manières casse des chaises, des assiettes et même sa mandoline. Le roi et sa cour ont l’air d’être terrorisés par ce vil personnage. Sans le faire exprès, Petit Poilu le renverse et met fin à ses destructions en série, en roulant vers lui juché sur un tonneau ! Son numéro d’équilibriste plait assurément plus à la cour que celui du bouffon. Le brutal s’éloigne d’ailleurs avec une idée de vengeance derrière la tête. Ou derrière les fesses, plutôt, étant donné que celui-ci se met à catapulter des gros cacas depuis l’extérieur du château, sur la tête de Petit Poilu !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour ce treizième opus de Petit Poilu, sans se départir de la ritournelle narrative désormais bien identifiée de la série, les auteurs Céline Fraipont (au scénario) et Pierre Bailly (aux dessins) surprennent en osant l’aventure totalement scatologique. Et quitte à y aller, pour maximiser leur bonne fortune, ils sautent sur le propos en mettant les deux pieds dedans : ici, Petit Poilu déclare une sorte de guerre à un bouffon crado et puant, qui consiste à se catapulter des crottes en travers de la tronche ! Evidemment, ces péripéties pour le moins inaccoutumées (pour les parents) se révèlent néanmoins parfaitement adapté au public cible. Celui-ci se compose en effet des tout-petits qui ne savent pas encore lire (Petit Poilu est une série 100% muette), mais qui savent déjà qu’un caca, ça se fait dans le pot ou les WC et pas dans la culotte. Et encore moins sur la tête des autres. En creux, il y a donc « matière » à une leçon : non, c’est vraiment pas bien de jouer avec du caca. Les parents comme les petits s’amuseront beaucoup de ces turpitudes scatos, surtout lorsqu’à son « climax », dans un grand esprit d’équipe, toute la famille royale se relaie pour produire chacun une crotte formée à leur caractère…