L'histoire :
Il fait un temps de cochon dehors, lorsque Petit Poilu se réveille ce matin-là. Quelques exercices d’assouplissement, un petit déjeuner et il part à l’école à pied, après un bisou de sa maman. Mais dehors, une grosse averse l’oblige à enfiler son imperméable. Les gouttes tombent, de plus en plus grosses, jusqu’à ce qu’il y en ait une gigantesque qui se pose sur le sol… au point de permettre à Petit Poilu de rentrer à l’intérieur debout. La goutte s’élève et transporte Petit Poilu dans les airs, au-dessus de la forêt. Ce voyage ne lui déplait pas jusqu’à ce qu’un éclair vienne détruire la goutte. Petit Poilu chute lourdement au sol. Persécuté par les éclairs, il fuit. Un castor coiffé d’un bonnet rouge lui indique une échappatoire : Petit Poilu plonge dans la rivière, et passe par le passage sous-marin qui aboutit à l’intérieur du barrage du castor. Plus loin, c’est une taupe qui l’accueille dans son tunnel. Plus loin encore, Petit Poilu se réfugie de l’orage en entrant dans une fourmilière. A chaque fois, Petit Poilu sympathise avec les occupants de ces lieux… mais il est un peu claustrophobe et il finit toujours par ressortir…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’était aussi évident que le rythme des saisons : le 32e épisode de Petit Poilu obéit au strict même rythme narratif que les 31 précédents. Et c’est d’ailleurs aussi pour ça qu’on apprécie cette série d’aventures muettes pour primo-lecteurs toujours scénarisée par Céline Fraipont et dessinée par Pierre Bailly. Cette fois, le petit personnage rond, noir, poilu, jovial et bienveillant se transforme en chef de chantier pour construire une cabane dans la forêt. Une cabane faite de branches, de mousse, de briques d’argile et de cubes en bois (voir couverture) capable de le protéger, lui et les amis animaux qu’il a rencontrés – un castor, une taupe, une fourmi, un hérisson – des intempéries. Car dehors, il pleut sans discontinuer – c’est de saison, cet épisode paraissant en novembre. Il n’y a pas vraiment de « morale », mais plutôt un clin d’œil à une activité infantile très en vogue : construire des cabanes, des antres, des repères. Notons au passage que la série a 18 ans ! C’est-à-dire que les lecteurs du tome 1 de l’époque sont aujourd’hui des adultes en âge d’avoir un métier… Et pourquoi pas architecte ou maçon ?