L'histoire :
En voyant une petite fille toute joyeuse se promenant tranquillement dans le cimetière, la mort perd son sang froid et court dans sa direction, la faux à la main. Pierre Tombal, le fossoyeur, intervient et conseille à la mort de se calmer en lui montrant que la petite fille n'est plus là. L'ami de Pierre, qui passe justement par là, demande de qui il s'agit. Pierre lui annonce que cette charmante bambine n'est autre que... la vie. En effet, comme la mort, la vie parcourt le monde à longueur de temps, sauf qu'elle le fait pour distribuer la vie autour d'elle. La mort et elle se livrent donc une bataille depuis la nuit des temps : l'une suit l'autre afin de réduire à néant tout ce qu'elle a entrepris. Que la vie fasse fleurir un jardin : la mort passe derrière et rase tout. Que la mort fasse mourir quelqu'un ; la vie fait naître un bébé... Ce duel rend la mort folle de rage. Mais elle ne peut rien faire, car quoi qu'elle tente face à la vie, cette dernière finit toujours pas renaître. L'ami du fossoyeur se demande alors ce que vient faire la vie dans le royaume de la mort que représente ce cimetière. Pierre lui explique alors que la vie n'a pas de frontière ; et puisque la mort a écrasé une marguerite auprès d'une tombe ce matin, la vie est tout simplement venue la remplacer. Les va-et-vient de la vie laissent toujours la mort dans un état de stress permanent...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir fait débarquer l'adorable petite peste Lilly dans sa série Cédric, Raoul Cauvin bouscule désormais le train-train de sa série Pierre Tombal en y mettant en scène une joyeuse bambine représentant la vie. Cette dernière, ennemie directe de la mort, vient donc bouleverser la tranquillité du cimetière, mais surtout celle de Pierre Tombal qui se retrouve au beau milieu (d'où le titre astucieux de ce 27e album). Présente dans 5 des 23 histoires, la vie apporte un peu de fraîcheur à cette série vieille de plus de 20 ans. Cependant, le scénariste semble ne pas encore savoir tout à fait comment mettre en scène le personnage (à part faire pousser des fleurs, que peut-elle faire d'autre ?). Le reste des histoires se révèle assez classique, avec le fossoyeur qui promène ses squelettes, l'inauguration des valises-cercueils à roulettes ou encore la mort refusant que Pierre ait une compagne pour partager sa vie. Certaines restent purement anecdotiques ; d'autres se révèlent plus intéressantes et drôles. Aux dessins, Marc Hardy réalise une nouvelle fois du bon travail au niveau des morts et autres squelettes, avec son trait habituel, légèrement trash. Petite mention particulière concernant les gags des pages 14-15 et 41, où le dessinateur s'est amusé à caricaturer une pléiade de personnages de BD, mangas ou encore de films. Rendez-vous dans le 28e tome pour découvrir si la vie aura une place plus importante...