L'histoire :
En ce jour, un habitué du bar du coin découvre avec surprise que Pierre Tombal et sa cousine Marie sont en train de prendre un verre en terrasse ensemble. Intriguée, la barmaid questionne le vieil homme sur l’origine de la rivalité entre les deux propriétaires de cimetières. Il lui explique alors qu’au tout début, il n’y avait qu’un seul et unique cimetière entretenu par deux frères qui s’entendaient comme larron en foire. Puis lorsqu’ils ont légué l’endroit à leurs enfants, Pierre et Marie, ils ont préféré le partager. Ensuite, tout a commencé lorsque Pierre a découvert que sa cousine avait distribué des prospectus dans les boîtes aux lettres des environs. Il a donc surenchéri en roulant dans toutes les rues en diffusant des annonces au micro, avant que Marie n’engage un avion publicitaire. Se sont enchaînés parades et panneaux publicitaires remplissant l’autoroute. Afin de stopper tout ça, le maire a décidé de convoquer les deux fossoyeurs pour leur faire promettre de se comporter comme des adultes responsables. Il a malheureusement fait les frais des mets empoissonnés que le cousin et la cousine avaient ramené. Une fois remis, il décida de durcir le ton en les menaçant de sanctions judiciaires si aucune entente n’était trouvée. La tranquillité est alors revenue, mais pour combien de temps… ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pierre Tombal, l’une des nombreuses séries à succès de Raoul Cauvin, donne l’impression de s’essouffler peu à peu. Pourtant, le scénariste a tenté d’insuffler de la fraîcheur et de la nouveauté avec l’arrivée de deux personnages féminins. Tout d’abord « la vie », rivale naturelle de la mort. Et ensuite, Marie, cousine, fossoyeur(e), et rivale de Pierre. Malheureusement, les gags autour de ces duos antinomiques ont tendance à trop se ressembler. En effet, il s’agit en général de les montrer en train de se faire les pires crasses, car ils ne s’entendent pas et ne s’entendront jamais. D’autres gags se montrent plus intéressants, sans être exceptionnels pour autant. Il manque ce côté corrosif et noir qui permettrait à l’album de marquer davantage les esprits. Actuellement, on est dans du « vite lu vite oublié ». Dommage, tant l’univers et les personnages restent plaisants. En ce qui concerne les dessins, Marc Hardy livre le travail habituel. Un trait dynamique parfaitement mis en valeur par les couleurs de Cerise. Cet album décevant ne nous empêchera pas d'y revenir, en espérant un prochain divertissement plus intéressant.