L'histoire :
Une princesse attend calmement en haut de sa tour qu’un prince très charmant vienne la délivrer des hordes de barbares qui l’assaillent. Soudain, surgit face au vent, Raowl la bête, venu spécialement pour sauver la princesse. Il massacre à tour de bras les barbares, capture la princesse de ses bras musclés, puis l’emmène hors des murs, décapitant et étripant au passage quelques assaillants supplémentaires. La princesse le remarque tout de suite : Raowl la bête n’est pas du tout charmant. Ce n’est pas son type et il vient de lui briser son rêve de prince blond, musclé, avec pas trop de moustache. Plus tard, Raowl se pose avec la princesse dans un auberge, histoire de casser la croûte. Il n’attend qu’une chose de sa future bien-aimée qu’il vient de sauver : un bisou. Evidemment, tout ceci n’est pas du goût de la princesse qui ordonne à Raowl, son briseur de rêve de prince charmant, de lui en trouver un vrai, illico presto. Pour ce faire, elle négocie et propose un baiser de gratitude si Raowl réussit cette mission.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après le succès de son Mickey revisité avec son style bien caractéristique, Tebo revient avec un nouveau personnage, sur fond de conte pas trop féerique. Il s’inspire tout à la fois de la Bête et la Belle et de la Belle au bois dormant pour présenter Raowl, la Bête en quête de charmante princesse. Seulement voilà : Raowl est une vraie bête de guerre, qui ne fait pas dans la dentelle. Son physique est loin du prince charmant, blond, musclé et fourni d’une petite moustache. Il est plutôt du genre à massacrer à tour de bras tous ceux qui lui oppose de la résistance. Tebo part sur un postulat simple pour construire une aventure à son héros. Ce dernier sauve une princesse d’un danger imminent en échange d’un bisou... qui ne prend pas la tournure qu’elle devrait. Tebo utilise son style graphique ultra caricatural – propre, simple, efficace, dynamique – pour enluminer son conte de fée. Il ponctue l'histoire de cases en une planche qui, visuellement, déchirent. Comme à son habitude, il introduit l’humour à chacune des pages de cette histoire. On se marre, on rigole, on pouffe... On kiffe aussi beaucoup les quelques massacres bien orchestrés d’un guerrier de Raowl spécialiste du saucissonnage et des baffes. Enfin, le conte ne serait pas aussi bidonnant si Raowl ne pâtissait pas d'un sévère talon d’Achille. En effet, Raowl se transforme quand il éternue...
