L'histoire :
Depuis toute petite, Rose a un don particulier. En effet, elle est capable de quitter son corps et de se déplacer sans que personne ne la voit sous cette forme « fantomatique ». Un jour qu’elle observe une famille à l’heure du repas, la sonnerie de son téléphone la ramène dans son corps assis sur un banc. Au bout du fil, l’inspecteur Etchebarne lui apprend une triste nouvelle : son père a été retrouvé assassiné ! Cinq jours plus tard, lors de l’enterrement de son père, détective de profession, Rose fait la connaissance de l’inspecteur qui lui présente ses condoléances. Il lui promet qu’il mettra tout en œuvre pour arrêter le criminel et que dans ce sens, il aimerait avoir accès aux dossiers de son père. Il est en effet persuadé que son meurtre est lié à une de ses enquêtes. Le lendemain, Rose et Etchebarne se retrouvent à l’agence du père de la jeune fille. En discutant, l’homme accepte de lui montrer une photo de la scène de crime. En la voyant, Rose a comme une sensation de déjà-vu ! Elle demande à avoir une copie du cliché, mais l’inspecteur refuse catégoriquement et prend congé. Une fois seule, la jeune femme sort de son corps pour se promener. Soudain, elle découvre trois personnes au sein de l’agence, une femme et deux hommes très surpris de découvrir qu’elle peut les voir et les entendre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour cette nouvelle série, Émilie Alibert et Denis Lapière proposent un univers extrêmement riche et foisonnant. Sur un rythme faussement lent, les scénaristes nous font découvrir plusieurs éléments : une héroïne capable d’user d’une sorte de projection astrale ; le meurtre mystérieux de son père détective ; la présence de fantômes au sein de l’agence de ce dernier ; tout en abordant également les thèmes de l’adultère, de la sorcellerie ou encore de meurtres s’inspirant d’un tableau. Bref, énigmatique à souhait, l’intrigue part dans tous les sens, mais sans jamais perdre son cap. Du coup, on est embarqué du début à la fin au fil des mystères en cascade et des voiles qui se lèvent doucement. Il est difficile d’en dire davantage sans faire de révélations qui casseraient le plaisir de lecture. Retenez que ce premier tome (sur trois prévus) est original, prenant et très immersif. Pour mettre en images et en couleurs cette aventure, les auteurs ont fait appel à Valérie Vernay (Agathe Saugrenu, La mémoire de l’eau). Comme pour ses œuvres précédentes, la dessinatrice donne une vraie âme à l’histoire avec des graphismes très beaux où la couleur des décors laisse place au noir et blanc lorsque l’héroïne passe en mode « fantomatique ». Une belle trouvaille qui fonctionne parfaitement. Cet album est à découvrir de toute urgence, il plaira en outre à tous les publics !
