L'histoire :
En août 2017, Julie emmène son fiston pour la première fois au stade de Sclessin, le stade officiel de l’équipe de Liège. Elle lui explique qu’elle supporte cette équipe depuis que son papa lui a transmis cette passion, 10 ans auparavant. A l’époque, Julie travaille au Val Mosan, une entreprise qui accompagne les travailleurs handicapés. Dans la salle commune, un handicapé mental du nom d’Olivier écoute un match à la radio et vibre totalement à chaque action contre ou en faveur du Standard de Liège. Le match-nul lui laisse un goût amer, il retourne à l’atelier en pleurant quasiment. Julie s’étonne qu’on puisse avoir cette sensibilité pour un simple match de foot. Mais en rentrant chez elle, ses parents lui fêtent son 25ème anniversaire et… son père lui offre un billet pour un match contre Lokeren. Au grand dam de sa mère qui ne voit pas d’un bon œil qu’il avilisse ainsi sa fille : elle est persuadée que ce qu’il préfère dans le foot, c’est la bière à la troisième mi-temps. Nonobstant, Julie accompagne son père au stade ce 10 novembre 2017. Et elle choisit l’emplacement parmi les ultras, là d’où émane une vibration sans pareil, même si les innombrables drapeaux qu’ils manipulent l’empêche de voir les actions sur le terrain…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Faut avouer : quand on suit un minimum le football, mais qu’on n’est pas belge de Wallonie, le Standard de Liège n’arrive pas vraiment dans la short-list des 10 plus grands clubs de football européens. Ni même dans la liste étendue des 50 clubs européens qui peuvent avoir leur mot à dire en Champion’s League ou en Coupe Europa. C’est pourtant ce club que la nouvelle collection Sport de Dupuis cerne dans un 4ème album dédié – qui sort en parallèle de l’OL, du Barça et d’Arsenal. Et ce choix est évidemment lié aux origines des éditions Dupuis : Marcinelle (siège originel de l’éditeur) est dans le Hainaut, certes plus proche de l’équipe rivale de Charleroi. De fait, difficile de se raccorder à un palmarès ou d’évoquer des joueurs phares à la célébrité clinquante (vous connaissez Witsel ? Jovanovic ?). Nous suivrons donc ici une famille de supporters qui, en marge de leur passion pour le foot, sont travailleurs sociaux en faveur des handicapés mentaux. Pas de quoi redonner un zest d’exotisme ou de la fashion pulp à la Wallonie… A travers le scénario de David Lambert, une jeune femme raconte comment ses proches lui ont transmis la passion pour cette équipe de Liège, comment elle s’organise pour aller voir les matchs, les embouteillages au stade, le ticket qu’on lui offre, et… c’est très moyennement intéressant. On ne comprend même pas comment on confectionne un tifo, exactement. Le dessin de David Rosel, à base de traits fins anguleux et stylisés est également minimaliste en ce qui concerne les décors, les proportions, l’expressivité… Bof bof et super bof.
