L'histoire :
En janvier 2018, le jeune Nathan participe à un premier match officiel dans la halle omnisport de Seraing (Belgique wallonne, dans la province de Liège). Il officie en tant que gardien de but et aimerait être pote avec Zola, le jeune attaquant prodige qui évolue à l’avant-centre et qui vient d’arriver du Congo. Le double problème à cela, c’est que Nathan ne sait pas bien dégager la balle au pied vers l’avant… et surtout que Zola est super susceptible, ce qui l’amène souvent à être agressif. L’entraineur est alors obligé de se fâcher et de remplacer son joueur, pour l’envoyer se calmer sur le banc. Pour l’heure, les jeunes font match nul et se dépêchent de se rhabiller. Car ils ont rendez-vous dans l’enceinte de Sclessin pour assister, dans la tribune cette fois, à un match de leur équipe favorite, le standard de Liège. Avant le coup d’envoi, les officiels ont organisé une manifestation contre le racisme. Le monde du football ne supporte plus que certains abrutis puissent émettre de dégradants cris de singes lorsqu’un joueur noir a le ballon. Il est grand temps que ces comportements d’un autre temps cessent. Ce jour-là, le Standard gagne 3-2, dans les dernières minutes du temps règlementaire. Quelques jours plus tard, Nathan comprend que le tempérament agressif de Zola est précisément dû aux provocations racistes de certains adversaires, qui ont trouvé là le moyen de lui faire perdre ses moyens…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le second tome de cette série dédiée au mythique club belge et wallon, est beaucoup moins centré sur le Standard de Liège, que sur la lutte contre les comportements racistes dans le monde du football. Le scénario de Michaël Lambert montre tout d’abord le mouvement #notoracisme qui se développe officiellement dans le prisme médiatique, avant de confronter les jeunes joueurs de foot, héros de la série, à ces comportements dans leur pratique à « petit » niveau. S’il est louable d’insister sur le recul nécessaire qu’il faut toujours avoir sur le terrain face aux provocations de tous genres (on se souvient du coup de boule de Zidane en finale de la Coupe du Monde 2006), il est aussi compréhensible que des joueurs noirs fassent une question d’honneur à ce que les cris de singes ou autres injures disparaissent définitivement. Les auteurs vont jusqu’à redonner du sens au mot « Bamboula », afin de faire prendre conscience de son caractère dégradant (un bamboula, c’est à la fois un tambour africain et d’une danse haïtienne). Le propos central de ce tome 2 ne fait rien d’autre que de la pédagogie, plutôt explicite, contre le racisme. Au dessin, David Rosel réitère son trait minimaliste, dynamique et stylisé, souvent débarrassé des contraintes de décors (des aplats suffisent), de la finition ou du respect des proportions.
