L'histoire :
Un pistolet braqué sur sa nuque par Stéphane, Jules toque à la porte de garage dans lequel se trouve son amie Koridwen. Cette dernière lui ouvre et se retrouve surprise par cette situation inattendue. Stéphane réclame de pouvoir accéder aux ordinateurs. Elle veut pouvoir consulter les infos piquées sur clé USB dans le laboratoire de son père. Elle veut comprendre la logique de cette effroyable pandémie U4 qui a tué quasiment tous les adultes et les enfants de la planète. Et accessoirement, savoir où se trouvent sa mère et son frère. Hélas, l’ordinateur n’a plus de batterie. Stéphane est super déçue, mais elle a la surprise de reconnaître Koridwen, une connaissance de vacances ! Les deux ados ont à peine le temps d’évoquer leurs vacances, que l’armée adulte attaque le hangar. Les jeunes se cachent vite dans une fosse à vidange, qu’ils prennent soin de recouvrir par une remorque. Les militaires enfoncent la porte et fouillent. Ne trouvant rien, ils incendient le site et repartent. Les jeunes sont sauvés par leur couverture. Après des heures d’attente, ils ressortent indemnes des ruines du garage. En passant par les couloirs des lignes de métro, ils prennent la direction du building d’Ukromania, où se trouvent leurs amis… et sans doute tout un tas d’ordinateurs portables qui ont encore de la batterie !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les 4 premiers tomes de l’adaptation BD de la saga de romans pour « young adults » U4 étaient parus en même temps, focalisant chacun sur le point de vue d’un protagoniste adepte d’un même jeu vidéo en réseau. Puis les auteurs nous avaient abandonnés au bord d’un suspens insoutenable, en une même finalité-concept convergeant en un moment crucial : Stéphane braquant un flingue sur Jules, devant la porte de garage derrière laquelle se trouve Koridwen, à la grande surprise de Yannis. Autant dire que ce dernier opus et ses inévitables révélations étaient très attendus. Cette clé de voûte s’articule logiquement autour de quatre questions majeures : Qui est le maître de jeu Khronos ? A-t-il réellement les moyens de remonter dans le temps pour enrayer l’épidémie de U4 ? Quelle est la logique de cette effroyable et radicale pandémie ? Les jeunes vont-ils tous s’en tirer sains et saufs ? Au scénario de l’adaptation, Pierre-Paul Renders et Denis Lapière ne déçoivent pas leurs lecteurs, leur apportant assez rapidement des réponses. Et inéluctablement, les tensions retombent alors comme un soufflet, reléguant les évènements au rang de leur définition première : un agréable divertissement pour young adults, très rythmé et plein de considérations relativement futiles pour les old adults (ex : ici, avoir de la batterie d’ordinateur portable est primordial !) Adrian Huelva au dessin et Amparo Crespo à la couleur poursuivent quant à eux la griffe artistique stylisée des quatre premiers tomes, avec semble-t-il un surcroit de finesse dans le trait, les décors et une plus grande variation dans les profondeurs de plans.