L'histoire :
Paris, 1889. Un mystérieux tueur en série commet d’effroyables meurtres, qu’il expose au sommet de la tour Eiffel. Alors qu’une troisième victime est retrouvée suspendue aux poutres de la grande dame de fer, la police parisienne met l’inspectrice Eleonore Kowalski sur l’affaire. Femme forte et déterminée à devenir commissaire, la jeune détective prend l’enquête à bras-le-corps. Pour l’aider au mieux dans sa quête de vérité, Kowalski sera aidée de Jules Castignac, un tout jeune policier pistonné par le ministère. Sera-t-il un allié ou un poids pour la belle Eléonore ? Peu à peu, ils découvrent le modus operandi du meurtrier. La logique de l’assassin semble suivre celle d’un rituel appartenant à un culte sectaire voulant révéler au monde une apocalypse globale qui permettrait le retour de leur Dieu : le Wahkan. Une course-contre-la-montre s’engage alors entre notre couple d’enquêteurs et l’assassin au masque de fer !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le trio composé de Maxe L’Hermenier au scénario, Brice Cossu et Alexis Sentenac au dessin, propose un polar ésotérique aux touches science-fictionnelles agréable à suivre en ce début d’année 2024. Prenant, le polar prend comme toile de fond l’exposition universelle de 1889, avec quelques relents steampunk. L’univers est des plus emballants à découvrir, bien que la résolution et les révélations faites soient parfois cousues de fils blancs ou trop faciles. L’ensemble se tient néanmoins et, pour une création originale, c’est suffisant pour être souligné. L’ajout d’une ambiance horrifique emprunte de rites sectaires permet de contrebalancer avec le caractère vif et fougueux des personnages principaux. Ces derniers sont alors mis face à une situation inédite permettant aux lecteurs de s’identifier aux protagonistes plus simplement et de rentrer tout aussi facilement dans le récit. Au dessin, l’influence de certaines griffes et séries du paysage bédéphile franco-belge se fait sentir, tels que Barbucci sur Ekho, Adrien Floch sur Sangre ou Les naufragés d’Ythaq. L’imaginaire de la SF steampunk fonctionne et dégage de réelles bonnes idées visuelles. Là où l’inspiration est la plus visible, c’est au niveau des personnages : les femmes sont belles, leurs formes aussi et les tenues participent à cette mise en valeur. Petit bonus pour l’armure de l’assassin rappelant l’incroyable design de Kroenen dans Hellboy. Wahkan est une agréable déambulation dans le Paris futuriste du XIXème siècle, doublé d’un polar efficace, quoiqu’un peu sage.