L'histoire :
En 1983, à Manchester, une femme au look rock pratique une étrange magie ... Elle s'offre corps et âme à Béhémoth et signe un mystérieux contrat pour posséder un talent musical qui fera d'elle une star. Et cela paie : neuf ans plus tard, elle enchaîne les concerts dans une foule en délire. Mais elle est aussi devenue maman d'une petite Gretchen après avoir signé son pacte avec le diable. Même si la maternité fut quelque chose d'imprévu pour Jill Webb, elle noue une belle relation avec sa fille, qui va grandir et découvrir peu à peu qu'elle est une sorcière. Ses pouvoirs lui seront d'ailleurs bien utiles pour remettre à leur place les garçons. Alors que Gretchen approche de la majorité, son père va venir lui rendre une petite visite. Il veut qu'elle l'accompagne dans son parc Zombillenium pour un stage d'observation en tant que chasseuse de têtes. Mais la jeune femme s'y oppose et Béhémoth va se venger en prenant sa mère en otage dans les enfers. Bien des années ont passé depuis cet épisode, mais Gretchen est toujours décidée à venir en aide à sa mère. Elle va également devoir régler un fâcheux incident dans le parc : au lendemain du vendredi noir, les employés ont carte blanche pour dévorer les visiteurs... Et c'est un véritable carnage.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Deux ans se sont écoulés depuis la parution du quatrième tome de la série Zombillénium, et pourtant nous retrouvons Gretchen, Sirius et les autres, avec toujours autant d'enthousiasme, comme si nous ne les avions jamais vraiment quittés. Dans ce nouvel album réalisé pendant le confinement du printemps dernier, Arthur de Pins continue d'utiliser le logiciel Illustrator® pour son dessin vectoriel, qui nous est maintenant familier. Il creuse surtout davantage le personnage de Gretchen. Nous revenons ainsi sur son enfance et sur ses origines, ce qui nous permet de mieux comprendre ses motivations. En parallèle nous retournons dans le parc Zombillénium, encore plus tourmenté que dans les tomes précédents. De nouvelles crises ont fait surface, le parc d'attraction est en pleine tourmente. On apprécie toujours autant ce graphisme numérique, qui nous immerge dans une sorte de film d'animation livresque. Certaines planches fourmillent de détails (pour notre plus grand bonheur) et sont très bien pensées dans leur composition, mais quelques cases paraissent un peu moins travaillées et sont moins qualitatives. L'intrigue est rythmée et nous tient en haleine, avec des références à la pop culture qui nous tirent quelques sourires. On est déçu d'arriver sur les pages finales... et de devoir patienter pour la suite (et fin) de cette saga. L'attente du prochain album sera une bonne occasion de relire les tomes précédents, ou de revoir le film d'animation éponyme !