L'histoire :
A 37 ans, Helena dirige une filiale d’un grand groupe informatique et elle est mère célibataire d’une grande fille de 18 ans, Léa. Ce jour là, quatre de ses proches collaborateurs masculins jettent sur son bureau, devant elle, un magazine de charme plein de clichés explicites. Avant qu’Helena s’offusque, ils lui conseillent de jeter un œil à l’intérieur. Helena feuillette et tombe sur des photos pornographiques qu’elle connaît bien : quand elle était jeune fille mère, elle n’avait pas eu d’autres ressources que d’accepter ce type de job pour s’en sortir financièrement. Et ses collègues ne sont pas seulement physionomistes, ils sont également véreux : ils la menacent de présenter ces quelques pages aux ressources humaines, à l’étage supérieur. Ils savent que la carrière d’Helena serait instantanément brisée et décident de pratiquer un petit chantage. Ils lui promettent de garder le silence si elle se donne toute entière à chacun d’eux durant 24 heures. Soit 4 fois 24 heures, morcelables par tranches de 6h… Helena garde le silence. Elle se sent totalement piégée. Et comme pour étayer leur menace, ses sympathiques collègues déposent une des pires pages du magazine dans sa boîte au lettre… et c’est sa fille Léa qui la trouve et la montre à sa mère…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme l’indique clairement le titre, le scénario de ce récit porno est un vieux classique du harcèlement sexuel : une coucherie forcée contre une stature professionnelle. Toutefois, l’héroïne Helena doit faire face à une variante de la célèbre « promotion canapé », car ici, il ne s’agit pas précisément pour elle de coucher pour grimper dans la hiérarchie, mais pour passer sous silence son passé sulfureux et donc conserver son rang. Une fois cette problématique posée, au cours des 30 premières pages, les 200 pages suivantes déroulent des conséquences logiques, attendues et… insupportablement longues, en raison de l’ambiance malsaine qui s’en dégage crescendo. Les actes forcés s’enchainent, de plus en plus crades, jusqu’à un paroxysme final relativement immonde. Si la finalité des ouvrages de cul est l’excitation du lecteur (ou trice), avouons que dans le cas présent, il faut avoir la libido singulièrement façonnée pour y parvenir. Et s’il s’agissait de dénoncer des actes condamnables, il n’était vraiment pas utile de montrer ce long viol dans le détail pour faire passer le message. Reste le dessin, des encrages réalistes en noir et blanc, très justes et très pros sans être révolutionnaires non plus, impeccablement rythmés par un découpage ad hoc, avec tous les gros plans qui conviennent au petit format poche… Mais bizarrement, on n’a guère envie de s’en réjouir. Et dire que c’est un tome 1…