L'histoire :
De son foyer, la belle Giovanna téléphone à son mari : il y a une fuite au lavabo. Elle le dérange visiblement en plein boulot : il l’envoie paitre en lui disant qu’il n’est pas plombier. Giovanna trouve donc rapidement un plombier qui passe plus de temps dans le lit de la belle que sous son siphon. Il a même le droit à un striptease très chaud. Plus tard, Giovanna téléphone de nouveau à son mari : l’ampoule de la cave est grillée. Il commence à être vraiment agacé : il lui dit de se débrouiller pour trouver un électricien, car il n’est pas électricien. Ça tombe bien, le jeune homme qui faisait plombier s’y connait aussi en ampoule. C’est l’occasion pour lui de brancher de nouveau autre chose qu’une ampoule… Plus tard, Giovanna est bloquée à l’extérieur de son appartement car la serrure bloque. Evidemment, le mari au téléphone n’y connait rien en verrou et l’incite à appeler un serrurier, car il n’est pas serrurier… Vous connaissez la suite. Le soir venu, le mari rentre enfin chez lui et lui demande comment elle s’est débrouillée. Giovanna lui répond que c’est Ernie, le fils de la concierge qui lui a tout réparé, gratuitement ! Car en échange de ses services, il a juste demandé à Giovanna qu’elle lui fasse soit la cuisine, soit l’amour. Or Giovanna précise qu’elle n’est pas cuisinière…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Giovanna Casotto est une auteure italienne très polissonne. A travers ses recueils d’histoires plus érotiques que pornographiques, aux dessins ultra-réalistes et ultra-léchés, elle se met en effet en scène elle-même sans rien dissimuler de son anatomie intime. On remarque d’ailleurs un original parti-pris anti-épilatoire, à une époque ou le professionnalisme du registre exige des corps imberbes ou du moins taillés façon jardins à la française. Bref, c’est assez malin comme concept : l’ambigüité de l’autoportrait mis en scène en situations équivoques ajoute énormément au fantasme du lecteur mâle. Giovanna est-elle aussi chaudâsse et bien galbée qu’elle se dessine ? En tout cas, elle montre sur le papier des courbes corporelles avantageuses et généreuses, ainsi qu’une ouverture et une libido proches de la nymphomanie exacerbée. Une fois cet environnement défini, que raconte donc ce nouvel opus au titre très inspiré (quoique peut-être expiré) ? Rien de très alambiqué: 4 premières histoires courtes sont prétextes à empiler les situations érotiques, avec un brin d’humour dans leurs chutes. A la blague potache d’intro (voir résumé), succède un parallèle amusant entre une relation sexuelle et un match de foot, puis un remplacement profitable, puis l’utopie de la femme parfaite. Une cinquième histoire plus longue dérive vers un saphisme de bon aloi, que perturbe une intrigue absconse de thriller. Enfin, la dernière historiette n’a pas vraiment de scénar : comparant le lecteur pour un voyeur, elle cadre uniquement une jeune femme hyper sexy sous moult courbures. Ah !
