L'histoire :
Assise dépitée sur le tabouret d’un bar, Alexandra se soulage de sa culpabilité auprès de Vanessa, une copine confidente. En effet, elle a trompé son mari Josh ! Pour le moment, elle ne parvient pas à exprimer pleinement sa faute. Car son adultère s’est fait en compagnie d’une femme, avec la nouvelle infirmière Hélène ! Et Alex ose à peine avouer qu’elle en est tombée amoureuse. De son côté, Josh ronge son frein aussi. Mais lui, c’est pour avoir insisté lourdement pour arranger une partie à trois – avec Alexandra et Hélène, bien entendu. Depuis lors, sa femme est plus que distante, et il pense que c’est à cause de cette soirée maladroite. Dans les jours qui suivent, Alexandra fait assez mal son job à l’hôpital. Vanessa lui demande de se reprendre. Et puis cette bonne amie passe par hasard dans les vestiaires, au moment même où Hélène et Alexandra se donnent du plaisir sans grande discrétion. Elle constate ainsi la relation lesbienne et… s’empresse de le répéter auprès de Josh ! Car comble de malchance, Vanessa est une des nombreuses maîtresses de Josh, photographe de profession pour la presse pornographique…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Du titre bateau jusqu’aux incidences sexuelles, tout reste très classique dans ce vaudeville porno, option homosexualité féminine. Les personnages masculins et féminins se trompent mutuellement les unes avec les autres et les uns avec les unes, et tout cela s’accompagne tantôt d’une surdose de pathos et de culpabilité, tantôt d’une trop grosse part d’orgueil vengeur. Adapte du chantage, de la manipulation, du viol et de la tromperie, Josh incarne un rôle masculin décidément bien trop néfaste, a contrario des personnages féminins qui ont des circonstances atténuantes. Bref, ce n’est pas du côté des archétypes manichéens du scénario que Marc Ali, pseudo d’un auteur grand-public de BD, tire sa plus-value. Car une fois encore, cet auteur ne « dessine » pas précisément sa BD : il la met simplement en scène, à partir des modèles et gabarits infographiques disponibles sur le jeu vidéo en ligne Thrixxx. C’est astucieux et c’est plutôt réalisé avec savoir-faire, s’agissant de la composition du rythme, des cadrages et des plans. Pourtant, une fois encore, la plasticité artificielle des modèles ne permet pas trop d’émoustiller les sens. L’exercice est néanmoins intéressant, mais il manque d’authenticité. Notons que ce second fascicule nous abandonne face à un cliffhanger totalement imprévisible et annonciateur d’un 3ème opus…
