L'histoire :
Vincent Ledanoy se présente au Centre International de Recherches en Géologie, où il a rendez-vous avec le professeur Lidenbrock. Dans le bureau où il pénètre, il ne peut retenir sa main de glisser sous la jupe de la jolie secrétaire qui lui tourne le dos, penchée en avant. Heureusement, celle-ci n’est pas trop farouche et se laisse aller à la gaudriole sur le bureau. Elle annonce ensuite le visiteur au professeur, qui est une brunette aux gros seins. Delanoy est en forme et il enquille donc une seconde séance de fourrage avec le professeur. Celle-ci lui précise ensuite qu’elle est en réalité la secrétaire du professeur… et que le professeur est donc la première jeune femme qu’il a culbutée. Bref, peu importe, il est embauché. Mais embauché pour quoi ? Quelques jours plus tard, la (vraie) professeur Lidenbrock emmène Delanoy dans la cave de sa maison de campagne. Là, ses scientifiques construisent un laboratoire top-secret qui permettra de partir en voyage au centre de la Terre. On lui enfile une combinaison moulante super-résistante, une technicienne vérifie que cet habit ne le gêne pas pour sortir son engin (un outil indispensable !), puis il se prête à quelques expériences préalables…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Publié par les friponnes éditions Dynamite, ce bouquin souple de 160 pages, au format comic et au dessin noir et blanc, propose une combinaison originale d’aventures burlesques et pornographiques. Scénarisée par Igor, l’histoire fantasmagorique improbable et interminable n’a en effet pas d’autre but que de multiplier sans complexe les (brefs) moments d’assouvissements sexuels, dans des positions et des combinaisons nombreuses, mais surtout des contextes et des époques variées du registre. C’est bien simple : on se croirait en prise directe avec le cerveau d’un obsédé pré-pubère qui ne parviendrait pas à trouver le sommeil. Ces contingences simplettes s’exhibent sur un dessin semi-réaliste rapide, congru et plutôt sympatoche, signé Olaf Boccère. Ainsi, nos héros (éros ?) se retrouvent en effet à trombiner en orient, sous l’eau, à la préhistoire, avec des indigènes, chez les liliputiens du XVIème siècle, avec des amazones, puis des romains, puis dans un décorum de science-fiction… peu importe la vraisemblance ou la mécanique qui permet de passer d’une époque à l’autre, le principal étant que ça nique à chaque page, dans la joie et la bonne humeur. Le portrait de Jules Verne, qui orne chaque début de chapitre, assume fort bien ce parti-pris en conclusion : « c’est vraiment n’importe quoi ». On aurait tort de blâmer cette démarche légère et fantaisiste qui n’a d’autre ambition que d’allier explicitement poilade et pignolade. Soit, finalement, deux objectifs essentiels dans la vie…
