L'histoire :
Au moment du petit déjeuner familial sur la plage, Elizabeth, la fille du gouverneur d’une île des caraïbes, est super en colère. En effet, le navire L’Emeraude, qui devait acheminer son pudding, a fait naufrage. Elle apprend que s’il repose désormais au fond de l’eau, c’est parce qu’il a été attaqué par des sirènes ! Son papa n’est pas trop ravi non plus : lui, c’est un coffret précieux qu’il a perdu dans l’histoire. Ni une, ni deux, Elizabeth échappe à la vigilance de Solange, sa préceptrice, et elle file dans son cabanon, situé sur le ponton. Là, elle revêt son costume de justicière et devient… Lili Crochette, vengeuse des galions et ennemie des sirènes ! Elle met le cap sur l’île des sirènes et plonge à l’endroit où des débris de l’Emeraude flottent. Elle respire sous l’eau grâce à une grosse bulle produite par une conque magique. Elle évite plusieurs fois un méchant requin affamé et pénètre dans l’épave par la fenêtre. Mais dans le coffre de la cabine du capitaine, elle fait chou blanc : il est vide. Alors elle prend en filature un groupe de sirènes qui passent par là. Et elle remonte ainsi par une grotte sous-marine jusqu’à un lagon, au milieu duquel trône un immense tas de pièces d’or…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au rythme auquel paraissent les Lili Crochette, on peut affirmer que ses auteurs prennent beaucoup de plaisir à les réaliser. Cette enfant, officiellement fille de gouverneur des Caraïbes, mais justicière pirate quand sa préceptrice a le dos tourné, se frotte cette fois à une bande de sirènes voleuses d’or et naufrageuses de galions. Elle leur rend la monnaie de leur pièce et s’arrange, en prime, pour en tirer profit. Malicieuse et opiniâtre, cette Lili ! Le scénario de Joris Chamblain est (évidemment) très dynamique, en adéquation avec le dessin aux couleurs contrastées d’Olivier Supiot. La gamine bénéficie certes de toutes les facilités narratives (la zone de naufrage ; la conque qui permet de respirer sous l’eau ; la complicité involontaire du requin…), mais le lectorat-cible (dès 6 ans : il y a peu de texte, et il est simple) n’en tiendra pas rigueur, et c’est bien là le principal. Un tome 4 est déjà au menu (Nuit blanche pour une revanche), toujours dans ce format paysage qu’apprécie l’éditeur la Gouttière. Et il y a peu de chance pour que le requin le boulotte avant que nous ne le lisions.