L'histoire :
En mars 1829, le capitaine de marine anglais Peter Dillon accompagne Barthelemy de Lesseps, explorateur jadis rescapé de l’expédition tragique du marquis de la Pérouse autour du monde, jusqu’à l’hôtel de la Marine parisien. Dans les salons à l’étage, l’anglais lui présente des objets retrouvés sur Vanikoro, un archipel perdu en Océanie… des objets ayant appartenu à la Boussole et à l’Astrolabe, les deux navires de la Pérouse, dont l’Etat français est sans nouvelle depuis 1788 ! Lesseps reconnait un pommeau d’épée portant les initiales de la Pérouse, mais aussi des couverts gravés de la couronne et un jeton de la compagnie des Indes. Quelques semaines avant la disparition de l’expédition de la Pérouse, Barthelemy de Lesseps avait quitté l’équipage lors d’une halte au Kamtchatka, afin de rejoindre Paris par voie de terre, afin d’y apporter le journal de bord du capitaine. Jean-François Galaup de la Pérouse était partie de Brest en août 1785 pour une fastueuse expédition, à la demande du roi Louis XVI, dans le but notamment de compléter les découvertes de James Cook dans le Pacifique. Auparavant, il s’était brillamment distingué et avait acquis une solide expérience lors d’expéditions dans l’Atlantique, dans l’Océan Indien, et même durant la guerre d’indépendance américaine…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La disparition du marquis de la Pérouse, de son équipage et de ses navires, en 1788, est longtemps restée un mystère. Il paraîtrait qu’à quelques secondes de monter sur l’échafaud, Louis XVI aurait même demandé « A-t-on des nouvelles de Monsieur de la Pérouse ? » Dans cet album one-shot coédité par le parc du Puy du Fou et les éditions du Rocher, Coline Dupuy et Andrea Mutti reviennent en détail sur le destin supposé tragique de ce célèbre explorateur français. Ce n’est pas une biographie au sens strict, étant donné qu’entre quelques flash-forwards prenant date en 1829 (époque où l’on a retrouvé des objets ayant appartenu aux navires l’Astrolabe et la Boussole), le focus historique sur le personnage débute cinquante ans plus tôt, en 1772, au moment où il est déjà adulte et tombe amoureux de sa future femme. Le récit est dense, il s’appuie sur de nombreux et longs encadrés narratifs et dialogues, quasiment sans action… donc extrêmement peu immersif. Bien que documentée, mise en scène avec savoir-faire et méticuleusement restituée à l’aide d’un trait de dessin détaillé et un souci du respect historique, la lecture est donc hélas fastidieuse… Elle se perd en étapes, en détails secondaires et en dialogues sentencieux attribués à des personnages peu expressifs et bouches fermées. Un comble pour un récit d’aventure ! Sur le même sujet, préférez Vanikoro de Patrick Prugne (voire La Boussole et l'Astrolabe de Jean-Yves Delitte) qui vous rafraîchira d’embruns et vous fera frissonner de la sauvagerie des naturels…
