L'histoire :
En octobre 1939, Théodose Morel est un jeune lieutenant courageux et inflexible, qui dirige une Section d’Eclaireurs-Skieurs au sein du 27ème Bataillon de Chasseurs Alpins. Tandis que les relations diplomatiques se tendent avec l’Italie fasciste de Mussolini et l’Allemagne nazie d’Hitler, on lui annonce que le gros de ses camarades est appelé en Alsace… mais pas lui. Il doit rester avec ses SES pour surveiller la frontière. Il ne relâche cependant en rien l’entrainement et la formation de ses hommes. Dans les mois qui suivent, il apprend impuissant la guerre éclair menée par les allemands qui contournent la ligne Maginot, la débandade française, la prise de Paris, la nomination de Pétain à la tête de l’Etat français, la déclaration de guerre de Mussolini… En juin 40, la guerre débute donc pour Morel et ses hommes. Et elle commence par un coup d’éclat : dans le blizzard, à 3000 mètres d’altitude, il fait prisonnier des italiens et s’empare d’un matériel important. La croix de guerre récompense l’exploit. Il continue à se battre en tentant de nuire aux offensives italiennes. De nuit, à la tête de quelques dizaines d’éclaireurs, il se lance dans d’éprouvantes expéditions de repérage et refoule une à une les avancées des troupes italiennes, empêchant ces derniers de profiter de l’Armistice pour négocier des territoires. A 25 ans, il est ainsi déjà décoré de la légion d’honneur…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les éditions Artège / du Rocher se caractérisent tantôt par la publication d’ouvrages catholiques, tantôt par des biographies de grands Résistants, tantôt sur l’adaptation de romans de Roger Frison-Roche mettant en exergue l’alpinisme (les trois axes éditoriaux n’étant pas incompatibles). Avec le récit des années de guerre vécues par Tom Morel, ils font un strike : Tom Morel fut un résistant, catholique et il combattit dans les Alpes ! Ce jeune officier traitreusement assassiné avant ses 30 ans par un milicien français, fut un farouche résistant aux armées fascistes de Mussolini. Le scénariste Jean-François Vivier met en scène ses faits d’armes, ses années de guerre au sein de l’armée d’Armistice d’Annecy, son engagement au sein de la Résistance et sa gestion du plateau des Glières et des maquisards, jusqu’à la tragique nuit de sa mort. Si l’homme fut exemplaire, la narration de Vivier n’est pas des plus fluides / immersives. Tout comme le dessin de Pierre-Emmanuel Dequest : appréciable pour les décors, il peine à bien distinguer les protagonistes. Les cases se suivent souvent de manière indépendante, hors séquences, accompagnées par des narratifs descriptifs peu empathiques. Et le découpage et les cadrages des rares séquences d’action ne parviennent pas à donner la mesure des évènements. De fait, on parvient à suivre globalement ce morceau biographique, mais sans enthousiasme.
