L'histoire :
Il était une fois un roi et un royaume paisibles. Le roi avait une fille, fort laide, qui cherchait à se marier et un frère, prince du royaume, qui jalousait le trône. Le royaume vivait en paix mais la nature savait su, en ces temps chevaleresques, se rappeler aux hommes. Un jour que le prince traversait la forêt afin de se rendre au château, il fut victime d’un attentat. Lui qui souhaitait tant la disparition du roi, manqua de disparaître à son tour ! Un arbre colossal s’écrasa sur son carrosse (…). Or il se trouvait que, non loin de là, se trouvait un petit village de bûcherons. Parmi les bûcherons, il était un jeune homme qui se faisait appeler « Petit bûcheron ». Le garçon possédait un talent surprenant : nul ne l’égalait, hache en main. En quelques coups de son outil, il délivra le carrosse du prince, réduisant ce dernier (!) et l’arbre en petit bois bien rangé. Un tour de force ! Aussi étonnant que suspect. Ainsi, le prince sans cœur condamna son sauveur qu’il soupçonnait de félonie première…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Scénariste maison de l’édition Jeunesse chez EP, Tarek aime composer autour des contes bien connus de notre enfance. Parfois il détourne tout simplement l’histoire originelle elle-même (exemple Les 3 petits cochons) ; parfois il emprunte ici et là les éléments qui font les contes et imagine sa propre histoire originale. Réédition d’un titre épuisé depuis 5 ans, Petit bûcheron appartient à la seconde catégorie. En couverture, on découvre un « haricot » (de fait, une pousse d’arbre plus probablement) qui a quelque chose de magique et un château, composante invariable du récit d’autrefois. Avec humour et esprit, Tarek joue les vilains garçons et transforme la princesse en laideron, le méchant comploteur en victime ou encore l’ogre géant en créature reconnaissante (mais on connaît au cinéma des studios qui en ont fait autant). Dépouillée de trop de chapeaux encombrants, la narration se veut dialoguée et d’un style simple, faite de termes et de phrases courtes, adapté à la compréhension de tous. Les « pervertissements » opérés surprennent agréablement et, jusqu’à la dernière page, le lecteur appréciera les rebondissements – pleins d’espièglerie ! – proposés. Au dessin, Boris Guilloteau, formé à l’animation, réussit un graphisme très expressif, tout sourire, qui plaira à coup sur aux plus jeunes. Une mise en couleur légère empreinte de soleil et de lumière habille l’ensemble. Au final donc, une réédition « décalée » qui enchantera parents, enfants et amateurs !
